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COOPÉRATION : la Namibie et l’Angola inaugurent un projet d’eau transfrontalier

COOPÉRATION : la Namibie et l’Angola inaugurent un projet d’eau transfrontalier ©ThomBal/Shutterstock

Les ministres angolais et namibiens responsables de l’Eau se sont retrouvés le lundi 19 novembre 2018 à Calueque, une ville située au sud de l’Angola. Ils étaient sur place pour assister à la cérémonie d’inauguration du projet d’approvisionnement transfrontalier en eau potable de Calueque-Oshakati, mis en œuvre par la Commission technique permanente mixte Angola-Namibie sur le Bassin du fleuve Cunene (PJTC). Il s’agit d’une commission qui travaille sous l’égide de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC).

Il s’agit de réhabiliter et de moderniser les infrastructures d’approvisionnement en eau existantes, notamment le canal Calueque-Oshakati (d’environ 150 km de long) qui alimente le nord de la Namibie en eau d’irrigation et en eau potable. Ce canal est confronté à de graves pertes, à d’importants problèmes de pollution et de sédimentation générant des coûts d’entretien et d’épuration élevés. L’infrastructure a souffert de la guerre civile en Angola, ainsi que des prélèvements illégaux d’eau. Au nord de la Namibie, 800 000 personnes bénéficient actuellement de l’approvisionnement du canal et 100 000 autres dans le sud de l’Angola seront bientôt approvisionnées grâce aux travaux qui ont été réalisés.

Selon Alpheus Naruseb, le ministre namibien de l’Agriculture, de l’Eau et des Forêts, son pays va continuer à renforcer la coopération avec l’Angola pour une meilleure « gestion et le développement conjoint des ressources en eau des deux communautés ».

Le soutien de l’Union européenne

Si le projet va bénéficier à 100 000 personnes supplémentaires côté Angolais, c’est qu’une nouvelle usine de traitement de l’eau y a été construite. Elle a été livrée au cours du deuxième trimestre 2018. Pour ce projet commun, les deux gouvernements se sont entraidés pour le financement. Ils ont reçu le soutien de l’Union européenne à travers le Fonds fiduciaire UE-Afrique pour les infrastructures (ICA), qui a injecté 2,4 millions d’euros. Cet argent a permis de financer l’identification, et la préparation du projet. Ce qui a conduit à deux études de faisabilité. La subvention d’assistance technique a été versée par la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), une banque de développement allemande.

Jean Marie Takouleu

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