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CONGO: le projet Biodev 2030, pour freiner le déclin de la biodiversité

CONGO: le projet Biodev 2030, pour freiner le déclin de la biodiversité ©Sergey Uryadnikov/Shutterstock

La régénération et la préservation de la biodiversité seront bientôt prises en compte dans les différents secteurs de développement du Congo Brazzaville (habitat, agriculture, industrie, technologie, etc.). C’est tout le sens du projet Biodev 2030, lancé le 24 février 2021 dans la capitale Brazzaville. « Ce projet va développer notre engagement pour la biodiversité », a déclaré Arlette Soudan-Nonault, la ministre du Tourisme et de l’Environnement, qui est par ailleurs, la coordonnatrice technique de la Commission climat du bassin du Congo (CCBC).

Selon ses promoteurs, Biodev 2030 vise deux objectifs principaux, à savoir la prise en compte la biodiversité dans les secteurs économiques stratégiques afin de réduire et d’éviter les pressions sur la nature dans la prochaine décennie, et le développement des coalitions nationales et régionales, permettant de pérenniser les engagements sectoriels et d’encourager leur diffusion auprès d’autres pays. Financé par l’Agence française de développement (AFD), en partenariat avec le fonds mondial pour la nature (WWF), le projet se déroulera pendant deux ans. Durée pendant laquelle les acteurs de la société : acteurs étatiques, organisations de la société civile, secteur privé, citoyens, peuples indigènes et communautés locales, seront mobilisé afin de définir chacun dans son secteur, les engagements pour la biodiversité. Au cours des ateliers de consultations prévus par le projet, des propositions et discussions seront organisées dans la perspective de la 15e Conférence des parties de la convention sur la diversité biologique (CdP15 – CDB).

Un programme développé dans 12 autres pays pilots en Afrique

Outre le Congo, le projet Biodev 2030 concerne 12 autres pays africains notamment, le Benin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, l’Éthiopie, le Gabon, la Guinée, le Kenya, Madagascar, le Mozambique, l’Ouganda, le Sénégal, et la Tunisie. Le choix est ainsi porté sur les pays en développement, car la biodiversité y est déterminante pour la santé économique, sociale et environnementale des populations.

En dehors de la séquestration du carbone, la meilleure gestion de l’eau, la réduction des risques de catastrophes naturelles, dans les pays en développement la biodiversité est garante de la production des agropastorale, le développement des plantes médicinales, ainsi que la production du bois de chauffage. Selon la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), en Afrique, 62 % des populations rurales dépendent directement des écosystèmes ainsi que des biens et services environnementaux qu’ils fournissent.

Boris Ngounou

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