CAMEROUN : près de 84 000 € pour protéger la biodiversité dans 7 localités du Nord

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CAMEROUN : près de 84 000 € pour protéger la biodiversité dans 7 localités du Nord©Nora MarieShutterstock

Le ministre camerounais des Forêts et de la Faune vient de répartir une enveloppe de 84 000 euros entre plusieurs localités de la région du Nord. Les fonds sont issus du tourisme de chasse, et visent à protéger la biodiversité dans une région sujette au braconnage des éléphants.

Le gouvernement camerounais est préoccupé par la protection de la biodiversité dans la région du Nord. Le ministre des Forêts et de la Faune a remis la somme de 84 000 euros, soit 55 millions de francs CFA, aux communes et communautés riveraines de cette partie du pays. Ce financement doit permettre de supporter une partie des charges liées à la gestion des ressources fauniques, précisément dans les six communes d’arrondissements suivantes : Tcholliré, Touboro, Madingring, Rey-Bouba, Lagdo, Guider et Poli. Les responsables des différents parcs ont quant à eux reçu trois pickups flambants neufs et des motos pour faciliter leur mobilité sur le terrain.

Les chèques remis aux communes le 20 janvier 2020 à Garoua, chef-lieu de la région du Nord, représentent une forme de financement durable de la biodiversité. Il s’agit en effet des quotes-parts de chaque commune, dans les recettes issues du tourisme de chasse au Cameroun, pendant l’année écoulée. En 2019, 387 chasseurs enregistrés ont généré une recette estimée à plus de 1,3 million d’euros, soit 835 millions de francs CFA.

Le nord Cameroun, une région en proie au braconnage

La cérémonie de remise des quotes-parts a été couplée au lancement de la saison cynégétique 2020 au Cameroun. L’occasion pour le ministre de mobiliser les troupes pour une protection de la faune sauvage dans la région du nord. « Dans ce domaine d’activité, nous faisons face au problème du braconnage, à l’exploitation minière dans les aires protégées, à la transhumance du bétail, à l’agriculture itinérante sur brûlis, à l’activité anthropique de la part de la population. Les solutions nécessitent une coordination plus forte et une harmonisation des positions entre diverses administrations. » a déclaré Jules Doret Ndongo.

La région du nord Cameroun a souvent été le théâtre de braconnages barbares. On se souvient qu’en 2012, des braconniers durement armés, venus du Soudan et du Tchad avaient abattu plus de 500 éléphants, pour récupérer leurs défenses d’ivoire.

Boris Ngounou

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