CAMEROUN : Pady 2 est lancé, bientôt la fin des inondations dans la capitale Yaoundé

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CAMEROUN : Pady 2 est lancé, bientôt la fin des inondations dans la capitale Yaoundé©Vadim Petrakov/Shutterstock

Le gouvernement camerounais et l’AFD ont signé le mercredi 14 novembre 2018, une convention relative à l’application de la phase 2 du Projet d’Assainissement de Yaoundé (Pady 2). Une étape qui consiste à donner aux communes, les moyens leur permettant d’entretenir les infrastructures de drainage, éliminant ainsi les inondations dans la capitale camerounaise.

Le cercle municipal de Yaoundé a abrité mercredi 14 novembre 2018 la signature de deux importants documents. Le premier est le 2e contrat de ville de Yaoundé, entre d’un côté l’État, représenté par le ministère de l’habitat et du développement urbain, et de l’autre, la communauté urbaine de Yaoundé et ses 7 communes d’arrondissement. Le deuxième document est la convention d’application de la phase 2 du Projet d’Assainissement de Yaoundé (Pady 2).

« La convention d’application du Pady 2 est un document très important. À partir de là, nous allons engranger dans un premier temps, une somme supérieure à 600 milliards de francs CFA (soit environ 915 millions d’euros, Ndlr). Le gouvernement veut réaliser des projets ambitieux dans la ville de Yaoundé » a déclaré au terme de la cérémonie, Jean Claude Mbwentchou, le ministre de l’habitat et du développement urbain. De son côté, Nicolas Villeman, le directeur général adjoint de l’Agence française de développement, a salué : « la concrétisation de deux ans de travail avec l’État et la communauté urbaine, afin mettre en place des fonds qui permettront d’entretenir toutes les infrastructures financées avec l’aide de la Banque africaine de développement, et qui améliorent les conditions de vie des populations ».

Pady 2 : on passe de trois à zéro inondation par an à Yaoundé

La deuxième phase du projet d’assainissement de Yaoundé (Pady 2) s’inscrit dans la continuité de la phase 1, financée par la Banque, qui avait permis d’aménager 20 % du linéaire du cours d’eau principal (Mfoundi) et de ses quatre affluents traversant la ville de Yaoundé. Le Pady 2 permettra d’aménager le linéaire restant, renforçant ainsi les impacts positifs de la première phase. Son coût, estimé à 917,5 millions d’euros, est cofinancé avec l’AFD, le Fond pour l’environnement mondial (FEM), le Fonds africain de développement et le gouvernement camerounais. Il sera exécuté sur 4 ans.

Le projet bénéficiera à une population de 1,8 million de personnes, soit environ 75 % de la population de la ville de Yaoundé, dont 49 % de femmes. Outre la réalisation d’un canal de drainage de 6 kilomètres sur le lit principal du fleuve Mfoundi, et d’une unité pilote de dépotage et de traitement des boues de vidange domestiques, le projet financera des aménagements paysagers autour du canal principal et contribuera au renforcement des moyens de lutte anti-vectorielle des centres de santé de sa zone d’intervention. Il appuiera également le renforcement des compétences de la communauté urbaine de Yaoundé (CUY) et des 7 communes d’arrondissement (CA). Celles-ci devront notamment entretenir les infrastructures construites dans le cadre du projet, avec le recours aux travaux à haute intensité de main-d’œuvre (Himo).

Le projet d’assainissement de la capitale camerounaise se justifie par la situation actuelle du réseau de drainage de la ville, caractérisée par sa faiblesse et son mauvais fonctionnement, occasionnant de fréquentes inondations du fait de l’importante pluviométrie (environ 2000 mm par an). Le Pady 1, lancé en 2011, avait permis de réduire le nombre des inondations de 15 à 3 par an. Le présent projet permettra de résoudre définitivement le problème des inondations, d’ici à 2020. Il intègre également des objectifs du point de vue de l’amélioration des conditions socio-sanitaires des populations, notamment le taux de couverture    d’assainissement urbain, qui devrait atteindre 59 % en 2020, et la baisse de la prévalence des maladies hydriques (-5 % pour le paludisme ; -1,05 % pour le choléra ; -0,5 % pour la typhoïde).

Boris Ngounou

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