CAMEROUN : l’inquiétude autour de la recrudescence des inondations

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CAMEROUN : l’inquiétude autour de la recrudescence des inondations©David Steele/Shutterstock

Au Cameroun, les pluies diluviennes, intenses au cours des mois de juillet et août, occasionnent des inondations ravageuses. Les conséquences s’alourdissent au fil des ans, allant jusqu’aux pertes en vies humaines. Cette situation inquiète bon nombre d’observateurs qui en appellent à un plan efficace de gestion des catastrophes naturelles dues au climat.

Dans la nuit du samedi 21 août 2021, une forte pluie s’est abattue sur la ville de Ngaoundéré au nord du Cameroun, causant des inondations avec à la clé plusieurs dégâts matériels. La région de l’Extrême Nord n’est pas en reste, depuis le début du mois d’août 2021, des inondations ont détruit des maisons, des fermes et des plantations dans plusieurs départements de la région. Le cas de la ville de Douala au sud du pays est assez symptomatique de la situation. Avec une population estimée à plus de 3 millions d’habitants et une croissance démographique d’environ 3,5% par an, la capitale économique du Cameroun s’étend sur le delta du Wouri dans une zone d’anciens marécages et de mangroves extrêmement plate.  Les inondations y sont parfois très dévastatrices, allant jusqu’aux pertes en vie humaine.

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Ces inondations qui sont l’un des signes forts du changement climatique, inquiètent au Cameroun, à cause de leur recrudescence. En 2020 seulement, près de 160 000 personnes ont été affectées par les inondations dans l’Extrême-Nord du Cameroun, une région déjà fortement touchée par les exactions de la secte Boko Haram et qui devait comme le reste du monde faire face à la pandémie de Covid 19.

Un plan efficace de gestion des catastrophes climatiques

C’est en effet pendant chaque saison des pluies que le Cameroun ploie sous les eaux. Mais les actions menées jusqu’ici par le gouvernement semblent ne pas porter les fruits. Greenpeace Afrique appelle le gouvernement du Cameroun à prendre ses  responsabilités et reconsidérer les engagements internationaux en matière gestion des risques et catastrophes naturels, de protection des personnes et de lutte contre changement climatique. « Nous constatons que, pour des villes comme Douala et Yaoundé, la sortie des cours d’eau de leur lit est liée en partie au bouchage des drains par les bouteilles plastiques. Où en sommes-nous avec l’interdiction de l’utilisation des emballages plastiques non biodégradables  décidée en 2014?  Il est clair que son implémentation s’est limitée aux premières semaines de la signature de l’arrêté! » remarque Ranèce Jovial Ndjeudja, responsable campagne forêts, à Greenpeace Afrique.

Boris Ngounou

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