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CAMEROUN : le Cifor promeut l’agroforesterie et plante 100 000 arbres dans la Lékié

CAMEROUN : le Cifor promeut l’agroforesterie et plante 100 000 arbres dans la Lékié©Dennis Wegewijs/Shutterstock

La production anarchique du bois-énergie est facteur de déforestation non négligeable en Afrique subsaharienne. Selon le Centre de recherche forestière internationale (Cifor), plus de 60 % des ménages de cette région utilisent le bois comme principale source d’énergie pour la cuisine. Une tendance qui selon la même source, devrait croître au cours des prochaines décennies, en raison de l’insuffisance des sources d’énergie alternatives et de la demande croissante des centres urbains en charbon de bois.

Situé dans le bassin du Congo, le Cameroun est l’un des pays d’Afrique subsaharienne où le Cifor veut infléchir la courbe de la déforestation dans la chaîne de valeur du bois énergie. Pour y parvenir, le centre a lancé son projet GML « Gouvernance des paysages multifonctionnels en Afrique subsaharienne : gestion des compromis entre les impacts sociaux et écologiques ». Ce projet a pour objectif de contribuer de manière efficace à la gestion durable des chaînes de valeur du bois-énergie et à l’amélioration des conditions de vie des populations, avec un intérêt particulier accordé à la restauration des paysages dégradés, via la plantation de 100 000 arbres constitués d’essences à croissance rapide destinées au bois énergie (70 %), mais aussi des essences fruitiers comestibles (30 %). « L’objectif n’est pas celui de planter uniquement des arbres, mais davantage de faire grandir les arbres. C’est pour cela que nous emmenons les communautés, avec l’appui des communes, à s’approprier l’initiative qu’ils apprivoiseront à travers un système agroforestier, permettant de pratiquer l’agriculture sur des sites reboisés en faisant l’entretien des arbres en même temps » explique Abdon Awono, le coordonnateur du projet GML au Cameroun.

Un projet financé par l’Union européenne

Financé par l’Union européenne et coordonné par le Cifor, le projet GML a une durée de quatre ans. Sa mise en œuvre au Cameroun a commencé précisément dans les communes d’Okola et d’Evodoula. Elle devra s’étendre par la suite dans les autres communes du département de la Lékié et au-delà.

Ce projet concourt par ailleurs à l’atteinte des objectifs de la stratégie de développement de plantations forestières et de restauration des paysages dégradés, adoptée en 2019 par le gouvernement camerounais. « Nous encourageons le Cifor à poursuivre des initiatives pareilles, qui œuvrent de façon importante à la lutte contre la déforestation et à l’amélioration des conditions de vie des populations de la Lékié », affirme Salomon Belinga, le Chef de cellule de la régénération, du reboisement et de la vulgarisation sylvicole au ministère camerounais des Forêts et de la Faune.

Outre le Cameroun, le projet GML est mené en Zambie et au Kenya en Afrique de l’Est.

Boris Ngounou

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