CAMEROUN : des journalistes à l’école de la pêche durable

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CAMEROUN : des journalistes à l’école de la pêche durable© melissamn/Shutterstock

Alors que le Cameroun est déclaré comme pays non coopérant dans la lutte contre la pêche illicite, la cité balnéaire de Kribi dans le sud, accueille du 7 au 10 juin 2023, un atelier de sensibilisation des journalistes sur les conséquences de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). L’initiative de l’Environmental Justice Foundation (EJF) vise la protection du potentiel aquatique de ce pays d’Afrique centrale.

La Commission européenne a publié un communiqué le 5 janvier 2023, relativement à la lutte contre la pêche illicite dans le monde. Et dans cette note, le Cameroun a été épinglé comme pays non coopérant dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN). Ce marquage a pour conséquence immédiate, l’arrêt par les États membres de l’Union européenne (UE), des importations de produits de la pêche en provenance du Cameroun, même lorsqu’ils sont accompagnés de certificats délivrés par les autorités nationales.

C’est dans ce contexte que va se dérouler du 7 au 10 juin 2023 un atelier de sensibilisation sur la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), et la conservation de la biodiversité marine. Organisé par l’Environmental Justice Foundation (EJF), une organisation non gouvernementale (ONG) anglaise de protection de l’environnement, l’atelier a lieu dans la ville portuaire de Kribi, au sud du Cameroun. Les participants sont des journalistes camerounais, issus des différents supports média (Radio, Télévision, presse écrite et presse cybernétique).

Des pertes de 10 à 23 milliards de dollars par an, pour l’économie mondiale

Intervenant dans le cadre de la campagne océan de l’EJF, l’atelier de Kribi a également un caractère événementiel. Il se tiendra 48 heures après la 6ème édition de la Journée internationale de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Proclamée en 2017 par l’Assemblée générale des Nations unies, la Journée internationale de la pêche INN, célébrée tous les 5 juin (la même date que la Journée mondiale de l’environnement, Ndlr), vise à sensibiliser le public à l’importance d’une pêche durable, tout en attirant l’attention sur les difficultés rencontrées par les petits pêcheurs et les femmes qui constituent 90 % de la main-d’œuvre du secteur halieutique au niveau mondial.

Selon l’EJF, la pêche illégale, non déclarée et non réglementée comprend la pêche sans permis, la sous-déclaration des captures, la capture d’espèces interdites, l’utilisation d’engins de pêche illégaux ou la pêche dans des zones marines protégées ou des zones réservées aux pêcheurs artisanaux. « Ces activités  sont responsables de la prise annuelle de 11 à 26 millions de tonnes de poisson, privant ainsi l’économie mondiale de 10 à 23 milliards de dollars » déclare l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

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Pour pallier ce problème et rétablir les stocks de poissons disponibles, l’objectif 14 du Programme de développement durable, adopté en 2015 par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), encourage la communauté internationale à conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines de la planète.

Boris Ngounou

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