CAMEROUN : des inondations soudaines font plusieurs victimes dans la ville de Buea

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CAMEROUN : des inondations soudaines font plusieurs victimes dans la ville de Buea ©DR

Après les inondations meurtrières dans la ville de Buea au Cameroun à la mi-mars 2023, la saison pluvieuse qui se poursuit jusqu’en avril devrait fragiliser les écosystèmes emblématiques de la région du Sud-Ouest.

Quelques jours après les inondations qui ont tué deux personnes dans la ville de Buea au Cameroun, les opérations de secours se poursuivent pour retrouver d’éventuels survivants notamment à Bova. Dans cette localité proche du Mont-Cameroun d’où provenaient les coulées de boues et les eaux de ruissellement, les averses ont détruit des maisons, dévasté des plantations et délié des routes notamment celle menant aux quartiers Great Soppo Market et Bokwaongo.

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« Sur place, les techniciens de la mairie essaient de casser les maisons construites sur les voies de passage d’eau de pluie pour éviter un nouveau drame », indiquent les équipes locales du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Si le Premier ministre Joseph Dion Ngute appelle les populations de la région du Sud-ouest à la vigilance par ces temps pluvieux, l’approvisionnement en eau et la survie de la biodiversité sont également menacés.

En effet, cette région qui abrite quelques écosystèmes des plus prisés du patrimoine naturel camerounais est fortement exposée aux phénomènes météorologiques accentués par le dérèglement climatique. Il s’agit par exemple du Parc national de Korup qui couvre une superficie de 1 260 km² et regroupe plus de 400 essences d’arbres notamment l’aucistraladus korupensis dont les plantes sont utilisées pour des expériences médicales contre les cancers, ainsi qu’une faune composée de 300 espèces d’oiseaux, 174 reptiles et 140 espèces de poissons.

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Les autorités camerounaises devraient renforcer la protection de ces écosystèmes locaux pour faire face aux risques d’inondations qui planent sur Buea. Seulement, ces phénomènes tout comme dans d’autres villes en Afrique centrale sont favorisés par les constructions anarchiques près des marécages ainsi que les déchets qui finissent dans les décharges sauvages, les caniveaux, les drains et les rivières.

Benoit-Ivan Wansi

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