La Renewable Energy Performance Platform (REPP), un mécanisme financé par le gouvernement britannique vient d’allouer 1 million de dollars à Hydroneo East Africa pour la mise en œuvre du projet hydroélectrique de Mpanda au Burundi. La future centrale au fil de l’eau affichera une capacité de 10,2 MW.
Du nouveau concernant le projet hydroélectrique de Mpanda dans la province de Bubanza, dans le nord-ouest du Burundi. Après la société de conseil en investissement Finergreen, c’est autour de la Renewable Energy Performance Platform (REPP) d’annoncer un financement supplémentaire pour ce projet d’énergie propre développé par l’entreprise française Hydroneo East Africa.
La plateforme de financement des projets d’énergie renouvelable financée par le gouvernement britannique et gérée par Camco Clean Energy accorde un prêt de développement de 1 million de dollars à Hydroneo East Africa pour la construction de sa future centrale hydroélectrique. Il s’agira d’une centrale au fil d’eau. Contrairement aux centrales hydroélectriques conventionnelles dont le fonctionnement dépend d’une retenue d’eau, la centrale hydroélectrique d’Hydroneo exploitera les rapides de la rivière Mpanda pour produire 10,2 MW d’électricité.
Booster le réseau électrique national du Burundi
Le projet « a été conçu pour aider à concrétiser le plan de développement national du Burundi avec la construction d’installations sanitaires et éducatives. Il constitue une première étape de notre partenariat à long terme avec le gouvernement du Burundi. Nous sommes ravis d’unir nos forces à celles de la REPP et de nos partenaires locaux pour répondre aux besoins sans cesse croissants des familles et des entreprises du Burundi », se réjouit Samuel Zekri, le président directeur général d’Hydroneo.
La centrale hydroélectrique de Mpanda fournira 10 % de l’électrique du réseau de la Régie de production et distribution d’eau et d’électricité (Regideso) du Burundi. Selon Power Africa, la grande partie de la capacité actuelle de 34 MW du pays provient de l’énergie hydroélectrique (nationale). Le reste provient d’une capacité thermique installée de 6 MW, d’une centrale solaire de 400 kWc raccordée au réseau, ainsi que de l’énergie hydraulique importée de la République démocratique du Congo (RDC).
La clôture financière en 2022
Selon la même source, la demande en électricité du Burundi a atteint 100 MW en 2020. C’est ce qui explique les efforts déployés ces derniers mois par Gitega pour augmenter la capacité installée du pays. En avril 2021, le gouvernement burundais a validé le projet de construction de deux centrales hydroélectriques sur les rivières Mulembwe et Ruvyironza. Ces installations injecteront 10,65 MW dans le réseau électrique national du Burundi.
Hydroneo qui est déjà bien avancée dans le développement de son projet de Mpanda a besoin de 43,5 millions de dollars pour la construction des futures installations. L’entreprise basée à Paris en France prévoit d’atteindre la clôture financière de son projet en 2022, pour lancer les travaux qui dureront entre 12 et 18 mois.
Jean Marie Takouleu
