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BURUNDI : CMC et Orascom vont construire deux centrales hydroélectriques de 49,5 MW

BURUNDI : CMC et Orascom vont construire deux centrales hydroélectriques de 49,5 MW © Gary Saxe/Shutterstock

Le Burundi figure parmi les pays d’Afrique secoués par des conflits politiques qui freinent leur développement. L’un des secteurs les plus touchés est celui de l’énergie. Le gouvernement estime les besoins mensuels du pays en électricité à 70 MW. Pourtant, le pays n’arrive pas à produire 30 MW, avec un taux d’accès à l’électricité de moins de 5 %. La dernière crise résulte de la réélection contestée de Pierre Nkurunziza. Cette élection avait été suivi d’une crise poste électorale qui a mis un frein à plusieurs projets, notamment la construction de deux barrages hydroélectriques dans le sud du pays, qui de débloquent peut-être aujourd’hui.

« Nous avons signé avec un groupe de deux sociétés, italienne et égyptienne, un contrat pour la construction de deux centrales hydroélectriques à Jiji et Mulembwe. », a annoncé Siméon Habonimana, directeur général de la Regideso, la principale entreprise publique en charge de la distribution de l’eau et de l’électricité. Les entreprises concernées sont respectivement la Coopérative Muratori e Cementisti (CMC) et Orascom.  

Un projet soutenu par plusieurs bailleurs de fonds

Le projet hydroélectrique de Jiji et Mulembwe va permettre de produire 49,5 MW. Ce qui va contribuer à réduire le déficit énergétique du Burundi, en offrant de l’énergie à 76 000 personnes. La priorité sera donnée aux populations locales.

La construction des deux centrales nécessitait un investissement de plus de 270 millions de dollars. Et la question du financement était l’un des principaux points d’achoppement de ce projet. L’Union européenne a pris la décision en 2016 de suspendre son aide directe au gouvernement alors que Bujumbura comptait sur ce soutien pour monter le projet hydroélectrique de Jiji et Mulembwe. Et ce n’est finalement qu’en décembre 2017 que l’institution a annoncé le déblocage de 33 millions d’euros. Même si cette somme transitera via la Banque mondiale qui soutient elle aussi le projet en propre, à hauteur de 100 millions de dollars. Enfin, la Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD) financent également le projet, respectivement à hauteur de 95 millions de dollars et 22 millions de dollars.

Jean Marie Takouleu

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