BURKINA FASO: le pays a besoin de 1,2 Md€ pour renforcer l’accès à l’eau d’ici à 2025

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BURKINA FASO : le pays a besoin de 1,26 Md€ pour renforcer l’accès à l’eau d’ici à 2025 ©serato/Shutterstock

Comme de nombreux pays en Afrique, le Burkina Faso fait face aux pénuries d’eau. Pour améliorer ce service lié à l’assainissement et l’hygiène d’ici à 2025, le pays devra mobiliser un financement de 852,74 milliards de francs CFA (près de 1,26 milliard d’euros) selon WaterAid Burkina Faso. C’est que révèle une étude menée par l’organisation internationale, et dont les résultats ont été présentés le 19 mai 2023, au cours d’un atelier dans la capitale Ouagadougou.

Entre 2023 et 2025, le Burkina Faso aura besoin de 852,74 milliards de francs CFA (environ 1,26 milliard d’euros) pour améliorer les services d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène (Wash) de ses populations. C’est l’estimation du Centre d’information, de formation et d’études sur le budget (Cifoed) dans un rapport d’étude sur le financement du secteur de l’eau, l’assainissement et l’hygiène.

L’étude présentée le 19 mai 2023 est l’initiative de WaterAid Burkina Faso, qui dans sa politique vise à permettre aux populations pauvres d’accéder à ces trois services de base. En 2021, la couverture en eau potable dans le pays d’Afrique de l’Ouest était de 76 % selon l’Alliance Sahel. La même année, à peine 20 % de Burkinabé avaient accès aux services d’assainissement en milieu rural et 36 % en milieu urbain selon les chiffres officiels.

Selon les estimations de WaterAid Burkina Faso, 154,18 milliards de francs CFA (235 millions d’euros) sont acquis et 698,56 milliards de francs CFA (environ 1,1 milliard d’euros) doivent être mobilisés pour couvrir les coûts d’intervention Wash au Burkina Faso au cours des trois prochaines années. « Les aménagements hydrauliques représentent en moyenne 46,84 % du financement à mobiliser suivis de l’approvisionnement en eau potable qui ressort à 36,51 %. L’assainissement des eaux usées et excreta et la gestion intégrée des ressources en eau représentent respectivement 10,07 % et la 6,59 % », lit-on dans le rapport.

La réalisation de cette étude a nécessité l’expertise d’une cinquantaine d’acteurs du Cifoed, qui ont travaillé sur la base de données de 2017 à 2021. Outre l’amélioration des services Wash dans le pays d’Afrique de l’Ouest, le récent rapport devrait permettre à l’État burkinabé d’augmenter le portefeuille des projets d’eau et d’assainissement, servir au Parlement pour le vote des lois et amplifier les questions d’eau potable et assainissement au niveau budgétaire.

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Les organisations non gouvernementales (ONG) pourront se servir du rapport sur le financement du secteur de l’eau, l’assainissement et l’hygiène au Burkina Faso pour renforcer leur plaidoyer sur les défis par secteur. « Nous savons que les pays membres de l’Organisation des Nations unies (ONU) ont organisé une rencontre à New York aux États-Unis d’Amérique en juillet 2023. On espère que cette étude qui élabore l’année 2017 à 2025 sera approuvée et le besoin en eau et assainissement ne sera plus un obstacle pour la population », affirme Célestin Pouya, le Directeur de plaidoyer et de communication de WaterAid.

Inès Magoum

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