BURKINA FASO : l’agroforesterie pour l’autonomisation des populations de Réo

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BURKINA FASO : l’agroforesterie pour l’autonomiser les populations de Réo©Alchemist from India/Shutterstock

Située au centre du Burkina Faso, la commune de Réo est au cœur d’un projet d’agroforesterie dont le but est de produire des plantes médicinales comme le moringa et l’artemesia. Le projet est développé par l’association française Tamounte.

Recréer un couvert végétal. C’est l’un des objectifs du projet d’agroforesterie en cours dans la commune de Réo, région du Centre-Ouest au Burkina Faso. Avec une population composée en majorité d’agriculteurs, la petite commune souffre d’un climat aride qui empêche le développement important de la végétation. C’est dans ce contexte que l’association Tamounte, basée à Avignon en France, a lancé un projet d’agroforesterie en partenariat avec le Centre de nutrition de Réo.

L’autre objectif de l’initiative est de stabiliser les sols face aux violentes pluies qui s’abattent sur cette partie du Burkina Faso à partir du mois d’août. Concrètement, il s’agit de planter des arbustes aux vertus thérapeutiques comme le moringa ou encore l’artemesia, reconnus dans le traitement du paludisme et au cœur de certaines études sur le traitement du nouveau coronavirus.

Une opportunité économique pour les riverains ?

Selon Tamounte, le Moringa produit des feuilles pendant la saison sèche et même durant les périodes de sécheresse. « Le Moringa est donc une véritable source de vie, une source de verdure lorsque peu d’autres aliments sont disponibles ». L’association a accompagné les populations locales pour la création de parcelles ou sont plantés « 500 arbres de moringa qui sont très régulièrement récoltés pour les bénéficiaires du Centre de nutrition de Réo ».

À terme, le moringa et l’artemesia pourraient devenir une source de revenus pour les populations locales. « À la 4e année du projet, nous allons faire en sorte que les riverains, qui le souhaitent, puissent produire du moringa pour le consommer ou le vendre. Si nous avons suffisamment de producteurs, nous contacterons des acheteurs qui pourront venir récupérer le moringa chez les petits producteurs en commerce équitable. Le moringa commence à se vendre en Europe. Donc il y a un marché possible. Du coup, les gens sur place pourraient avoir un revenu direct et assez simple puisque la culture du moringa ne demande pas beaucoup d’efforts », explique Valérie Passeport, la responsable du projet moringa/artemesia à l’association Tamounte.

Pour fournir de l’eau potable aux populations locales et assurer la production du moringa en saison sèche, deux forages ont été installés à Réo.

Jean Marie Takouleu

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