BOTSWANA : l’État promet des investissements massifs dans les énergies renouvelables

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BOTSWANA : l’État promet des investissements massifs dans les énergies renouvelables©Sebastian NoethlichsShutterstock

Afin de gagner leur autonomie énergétique, les autorités botswanaises viennent de passer un accord avec la Banque mondiale, pour l’élaboration d’un plan stratégique national de développement des énergies renouvelables. Le Botswana veut notamment libérer son potentiel solaire, pour contribuer à la lutte contre les changements climatiques.

Le 27 avril 2019 à Gaborone, la capitale, le président de la République du Botswana, Mokgweetsi Masisi, a déclaré que son gouvernement allait réaliser des investissements massifs dans le solaire, afin de positionner le pays comme un acteur mondial de la promotion des énergies renouvelables.

Premier pays mineur de diamant en Afrique, le Botswana importe près de la moitié de ses besoins en électricité auprès des pays voisins comme l’Afrique du Sud, le Mozambique et la Namibie. Pour rompre avec cette situation, le pays d’Afrique australe s’est rapproché de la Banque Mondiale et, sur la base d’un accord récemment signé, l’institution financière apportera au gouvernement botswanais son expertise technique pour mettre sur pied un Plan stratégique national des énergies renouvelables. Adopté dans bon nombre de pays sur le continent africain, il s’agit d’un document sur lequel un État s’appuie pour atteindre ses objectifs énergétiques pendant une période donnée.

« Le partenariat avec la Banque mondiale permettra non seulement à notre pays de lutter contre les changements climatiques en libérant son potentiel solaire, mais aussi de booster l’économie et de créer les emplois » a ainsi déclaré Mokgweetsi Masisi.

L’accès à l’électricité, une priorité pour la Banque mondiale

Le déficit d’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne a plus que doublé entre 1990 et 2016. Selon la Banque mondiale, il touche près de 87 % des personnes qui vivent en zone rurale. En dépit des avancées réalisées dans les autres régions du globe, l’objectif d’assurer un accès universel à l’électricité à l’horizon 2030 est pour l’instant globalement compromis, car l’Afrique subsaharienne accuse un retard qui risque d’être difficile à rattraper.

Pour la banque mondiale, l’approche consiste dès lors, à développer des mini-réseaux électriques. Ces systèmes s’imposent de plus en plus comme des solutions d’électrification fiables, dotées d’un bon rapport coût-efficacité dans les zones rurales. Il s’agit par ailleurs de poursuivre la réalisation du 7e objectif de développement durable (ODD) des Nations unies, qui exige un accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et à un coût abordable.

La Banque mondiale figure à l’heure actuelle parmi les principaux bailleurs de fonds dans le secteur des énergies renouvelables. Sur la période 2014-2018, elle a ainsi apporté plus de 11,5 milliards de dollars de financements dans 25 % des projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique dans les pays en développement.

Boris Ngounou

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