BÉNIN/TOGO : une opération d’assainissement permettra le curage du chenal de Gbaga

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BÉNIN/TOGO : une opération d’assainissement permettra le curage du chenal de Gbaga © traveloskop/Shutterstock

Les autorités du Bénin et du Togo lancent conjointement des études d’impact environnemental et social (EIES) pour le nettoyage du chenal de Gbaga. L’initiative qui vise le renforcement de la résilience climatique autour de ce site emblématique de la biodiversité ouest-africaine contribuera aussi à l’amélioration du cadre de vie des populations environnantes.

Dans le cadre du Programme d’investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (Waca ResIP), les gouvernements du Togo et du Bénin s’engagent à la protection du chenal de Gbaga. Cette zone humide qui fait partie de la réserve de biosphère du Mono dans sa partie togolaise héberge une population de lamantins, une espèce de gros mammifère aquatique herbivore classée sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Seulement, ce domaine public fluvial est de plus en vulnérable face à de nombreux phénomènes.

Il s’agit notamment de l’érosion et des inondations couplées aux aménagements industriels (barrage hydro-électrique, infrastructures portuaires) et à l’urbanisation rapide qui en découle. L’initiative permettra donc le renforcement de la résilience climatique et l’amélioration des conditions de vie des populations d’Agokpamé, klouvidonou, Agouégan, Séko Djéta, Zanvé, Togbagan, Togbavi, Atchanmey, Agbanakin, Zébé dans les communes Lacs 1 et Lacs 2.

« Les activités de curage vont consister à faire du faucardage complet des plantes aquatiques envahissantes sur le chenal de Gbaga, du dragage pour restaurer la navigation sans altérer l’hydrodynamisme sédimentaire du système à des fins économiques et touristiques, de la restauration des écosystèmes de mangroves favorables à la reproduction des poissons », indiquent les autorités togolaises.

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La protection du chenal de Gbaga préoccupe également les acteurs économiques. C’est le cas notamment du cimentier allemand HeidelbergCement qui a investi 39 636 euros (26 millions de francs CFA) en 2020 à travers ses deux filiales ScanTogo et CIMBénin dans le Projet d’appui à la gestion durable de la biodiversité de la réserve de biosphère transfrontalière du Mono. Ce financement a été réparti entre huit organisations non gouvernementales (ONG) avec pour objectif la conservation et la protection des espèces animales et végétales du site où 80 % des populations locales vivent de l’agriculture, de la pêche, ainsi que de l’exploitation du bois, selon la multinationale allemande.

Benoit-Ivan Wansi

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