BÉNIN : le festival Riao dédie sa 8e édition à la préservation des eaux et forêts

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BÉNIN : le festival Riao dédie sa 8e édition à la préservation des eaux et forêts©Sergey Uryadnikov/Shutterstock

Au Bénin, le comité d’organisation des rencontres internationales des arts de l’oralité (Riao) a décidé de contribuer à la lutte pour la préservation de l’environnement, en plaçant la 8e édition de son festival sur la thématique de l’eau et des forêts. Les artistes désireux de prendre part à l’évènement ont jusqu’au 25 juillet 2020 pour soumettre leurs candidatures.

Au Bénin, même les promoteurs culturels sont préoccupés par l’urgence climatique. La huitième édition des rencontres internationales des arts de l’oralité (Riao), prévue de novembre à décembre 2021 à Porto Novo la capitale du Bénin, ne traitera pas uniquement des questions liées au développement de la musique, du poème, du slame et de la comédie. Il sera surtout question de protection de l’environnement, d’où le thème : « engagement citoyen par l’art : préservons les eaux et les forêts pour un développement humain durable ».

Les Riao sont organisées par deux associations béninoises. Katoulati, qui organise des activités liées à l’art et à la culture, et Imnrio, qui œuvre à faciliter l’accès des personnes à la culture en relation avec les questions de développement. En plaçant la 8e édition des Riao sous la thématique de l’eau et des forêts, les organisateurs souhaitent utiliser le tremplin des arts de l’oralité, pour sensibiliser les populations à préservation des ressources halieutiques et forestières. Un appel à candidatures pour la 8e édition des Riao a d’ailleurs été lancé le 13 mai 2020. Les artistes candidats ont jusqu’au 25 juillet 2020 pour déposer leurs dossiers au siège de l’association Katoulati, sise à Cotonou, quartier Zogbohoue, ou aux adresses suivantes : katoulati@gmail.com et riaobenin@gmail.com.

Environ 100 000 hectares de forêts sont détruits chaque année au Bénin

La thématique de la 8e édition des Riao est en effet opportune, dans la mesure où les populations béninoises exercent une forte pression sur les forêts. « Environ 100 000 hectares de forêts sont détruits chaque année pour diverses raisons : feux de brousse, défrichement pour l’agriculture, coupe des arbres pour en faire du bois d’œuvre, de service ou de feu, ou pour fabriquer du charbon de bois » a déclaré en 2012, Bernadette Dossou, la présidente de l’organisation des femmes pour la gestion de l’énergie, de l’environnement et la promotion d’un développement intégré (Ofedi).

Pour réduire la pression des populations sur les forêts au Bénin, plusieurs initiatives sont menées. Le 30 mai 2019, ce pays d’Afrique de l’Ouest a bénéficié d’un don de 75 millions de dollars, (soit 45 millions de francs CFA), approuvé par la Banque Mondiale, pour la protection de ses forêts. Le financement est plus précisément destiné à la protection de 11 réserves forestières recouvrant 917 951 hectares, soit 63 % de la superficie totale (1 457 247 ha) des 46 forêts classées que compte le Bénin.

Boris Ngounou

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