BÉNIN : la Banque Mondiale octroie 75 M$ pour la préservation des forêts classées

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BÉNIN : la Banque Mondiale octroie 75 M$ pour la préservation des forêts classées©Richard WhitcombeShutterstock

Le conseil d’administration de la Banque Mondiale a approuvé un don de 75 millions de dollars, destiné à soutenir le secteur forestier béninois. Il est notamment prévu de financer la gestion durable de forêts classées, et la lutte contre la déforestation.

« La forêt précède les peuples, le désert les suit ». Cette courte citation prémonitoire de l’écrivain français François-René de Chateaubriand, ne s’appliquera peut-être pas aux réserves forestières du Bénin. Ce pays d’Afrique de l’Ouest a bénéficié le 30 mai 2019, d’un don de 75 millions de dollars, soit 45 millions de francs CFA, pour la protection de ses forêts.

Le financement est plus précisément destiné à 11 réserves forestières recouvrant 917 951 hectares, soit 63 % de la superficie totale (1 457 247 ha) des 46 forêts classées que compte le pays. Les opérations, qui ont été actées, concernent la mise en place de mécanismes incitatifs en faveur des activités de l’agroforesterie et l’intensification agricole, notamment le développement de chaînes de valeur des produits forestiers non ligneux (aliments, poissons, fourrages, combustibles et des médicaments d’origine végétale). Autres actions prévues : l’amélioration de la maîtrise des feux de brousse, tout en développant des plantations pour la production de bois de chauffage sur des terres boisées dégradées afin de satisfaire les besoins énergétiques importants que connaissent les villes de Cotonou, d’Abomey-Calavi et de Porto-Novo.

Quinze-mille hectares d’acacias seront plantés

Le directeur des opérations pour le Bénin, Pierre Laporte, précise que, malgré la loi forestière solide dont s’est doté le Bénin, le pays souffre d’une déforestation critique. La surface forestière béninoise est passée de 8,12 millions d’hectares en 2007 à 7,9 millions en 2016, soit un déclin de plus de 215 000 hectares.

Pour inverser la tendance, le projet de gestion et de préservation forestière financé par la Banque Mondiale prévoit de planter 15 mille hectares d’acacias dans les zones cibles. Le projet encouragera les agriculteurs à appliquer un système de culture intercalaire (taungya), consistant à complanter la terre de cultures agricoles (maïs, arachide, soja) et d’acacias. Pour ce faire, il prévoyera des contrats à la performance qui permettront aux agriculteurs de participer à la création de pépinières, à la plantation et à l’entretien des acacias.

Le Projet pour la gestion des forêts classées s’inscrit dans le cadre de partenariat du Groupe de la Banque mondiale avec le Bénin pour la période 2018-2023, ainsi que dans la perspective de son plan d’action pour les forêts (2016-2020). Il est également conforme à la stratégie nationale et au plan d’action pour la conservation de la diversité biologique au Bénin (2011-2020), dont l’objectif est de promouvoir la restauration durable du couvert végétal afin de relever le défi climatique.

Boris Ngounou

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