S’étendant sur six pays à savoir le Cameroun, la République centrafricaine (RCA), la République démocratique du Congo (RDC), le Congo, la Guinée équatoriale et le Gabon, le bassin du Congo est le deuxième massif forestier tropical après la forêt amazonienne. S’il est au cœur d’un appel à innovations lancé récemment par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), c’est parce que de grandes menaces pèsent sur lui, à savoir l’exploitation minière, pétrolière et gazière, ainsi que l’agriculture industrielle.
Dans le cadre de cet appel à candidatures, l’organisation internationale soutiendra essentiellement la création de laboratoires vivants en éco-innovation, dans le but de façonner un paysage agricole qui soit durable dans cette région située en plein cœur de l’Afrique, notamment en développant des solutions innovantes et durables aux défis environnementaux et sociaux.
Dans le bassin du Congo (superficie de 3,7 millions de km2), la plantation d’huile de palme et d’autres exploitations agricoles commerciales serait l’une des principales causes de la déforestation, déplore le Fonds mondial pour la nature (WWF). On peut par exemple évoquer le projet Camvert développé dans le sud du Cameroun. Ce projet d’aménagement de la plus grande palmeraie d’Afrique centrale devrait engloutir 50 000 hectares de forêt, soit l’équivalent de trois fois la capitale camerounaise, Yaoundé.
L’appel à innovations qui se referme le 29 avril 2024 concerne les entreprises, organisations, collectivités locales ou institutions académiques impliquées dans l’éco-innovation dans les six pays du Bassin du Congo. « Les candidats retenus bénéficieront d’un accompagnement technique et financier », indique l’OIF, qui met en œuvre ce projet d’agriculture durable dans le cadre de sa Programmation 2024 – 2027 en faveur du développement durable.
Plus d’informations sur l’appel à innovations de l’OIF, cliquez ici.
Inès Magoum