ANGOLA : la politique de soutien aux énergies renouvelables reçoit l’appui de la BAD

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ANGOLA : la politique de soutien aux ENR reçoit le soutien de la BAD©Jaroslava V/Shutterstock

La Banque africaine de développement (BAD), à travers le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (Sefa) qu’elle administre, va débloquer un million de dollars en faveur des investisseurs angolais privés dans les énergies renouvelables. Cette subvention vise également à soutenir les efforts du gouvernement pour développer le secteur et réduire la dépendance au pétrole.

Depuis l’arrivée au pouvoir de João Lourenço, en Angola en septembre 2017, on observe de réels efforts de réforme de l’économie. Le président angolais souhaite diversifier les activités du pays, encore très dépendant du pétrole, avec près de 2 millions de barils produits par jour.

Une dépendance que les nouvelles autorités veulent faire évoluer, pour adopter plus massivement des sources d’énergies renouvelables, et profiter de ce changement de cap, pour étendre l’accès à l’électricité à 60 % de la population d’ici 2025. La Banque africaine de développement (BAD), à travers le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (Sefa), a annoncé qu’elle allait soutenir cette stratégie et accorder une subvention d’un million de dollars en faveur des énergies renouvelables.

L’accompagnement des producteurs privés d’ENR

Le Sefa est un fonds fiduciaire financé par les gouvernements du Danemark, des États-Unis, de l’Italie et du Royaume-Uni, et administré par la BAD. Son but est d’appuyer projets, de petite et moyenne envergure, qui développent les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique en Afrique. L’argent qu’il débloque pour l’Angola servira à créer un guichet unique intitulé Unité de soutien à la mise en œuvre des projets énergétiques.

L’assistance technique du Sefa permettra la mise en place d’un environnement favorable aux projets d’installation des énergies renouvelables, aux partenariats public-privé et à l’amélioration de la « bancabilité » des projets. En outre, il s’attaquera à la question du renforcement des capacités des agents de l’État travaillant dans le secteur de l’énergie, en fournissant une assistance technique en matière de passation des marchés, d’exécution et de suivi de la réalisation des projets.

« Ce projet permettra et stimulera les investissements dans le secteur des énergies renouvelables en Angola par le biais des IPP (producteurs indépendants d’électricité) », a déclaré Amadou Hott, vice-président de la BAD, chargé de l’électricité, de l’énergie, du changement climatique et de la croissance verte. Et d’ajouter, « il complète également le Programme d’appui à la réforme du secteur de l’électricité de la BAD, doté d’un budget de 1 milliard de dollars, qui soutient les réformes en cours dans le secteur énergétique en Angola ». Produire de l’électricité en s’appuyant sur les IPP porte déjà ses fruits dans plusieurs pays en Afrique. C’est le cas de l’Afrique du Sud, du Kenya ou encore de l’Éthiopie. Dans ces pays, les projets d’énergies renouvelables développés par les IPP se multiplient.

Jean Marie Takouleu

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