ANGOLA : la BAD valide un prêt de 530 M$ pour le transport de l’énergie hydraulique

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ANGOLA : la BAD valide un prêt de 530 M$ pour le transport de l’énergie hydraulique © Engineer studio/Shutterstock

La Banque africaine de développement (BAD) vient de valider un financement de 530 millions de dollars en faveur de l’Angola. Les fonds serviront à la construction d’une ligne de transmission pour relier le nord et le sud de l’Angola, ainsi que la connexion des ménages au réseau électrique national.

Dans le financement alloué par la Banque africaine de développement (BAD), 480 millions de dollars représentent un prêt accordé par l’institution financière panafricaine. L’autre partie du financement, soit 50 millions de dollars, provient du Fonds Africa Growing Together (AGTF), un fonds de 2 milliards de dollars, créé en 2014 par la BAD et la Banque populaire de Chine (PBOC), dont la mission consiste à financer des projets de développement en Afrique. Le financement servira à la mise en œuvre de la première phase du Programme d’efficacité et d’expansion du secteur énergétique (ESEEP) en Angola, dont la composante phare est l’interconnexion électrique entre le nord et le sud du pays.

Les autorités angolaises assureront la construction d’une ligne de transmission 400 kV, longue de 385 km. La ligne de haute tension reliera les réseaux de transmission nord et sud de l’Angola et permettra la distribution d’énergie propre entre les deux régions. Cette ligne devrait permettre le transport de 2 250 MW du nord vers le sud du pays, pour alimenter un réseau local, actuellement dépendant des générateurs électriques fonctionnant au diesel. Les centrales hydroélectriques de l’Angola sont concentrées dans le nord du pays.

Économiser 46,8 milliards de litres de diesel par an

C’est le cas de la centrale hydroélectrique de Laúca qui exploite un barrage sur la rivière Kwanza, pour une capacité de 2 069,5 MW. Toujours sur cette rivière, les barrages et les centrales hydroélectriques de Cambambe (960 MW) et de Capanda (520 MW) sont fonctionnels. Selon la BAD, le nord de l’Angola dispose d’un excédent de plus de 1 000 MW d’électricité essentiellement renouvelable, alors que le sud dépend de générateurs diesel coûteux, soutenus par des subventions gouvernementales.

L’institution financière panafricaine estime que la ligne de transport d’électricité qui sera livrée en 2023 permettra aussi d’éviter la consommation de 46,8 milliards de litres de diesel par an dans le sud, réduisant ainsi les émissions de 80 mégatonnes de CO2 sur la même période. Le gouvernement angolais économisera ainsi plus de 130 millions de dollars par an en subventions pour le diesel.

L’interconnexion avec l’Afrique australe

« Au niveau régional, l’ESEEP sera la première étape pour permettre une connexion au pool énergétique d’Afrique australe (SAPP). La nouvelle ligne de transmission deviendra l’épine dorsale de la distribution d’électricité dans les provinces méridionales de l’Angola et de la Namibie et permettra de développer les échanges d’électricité entre les pays de la région », explique la BAD.

La première phase du Programme d’efficacité et d’expansion du secteur énergétique en Angola permettra aussi d’améliorer les capacités opérationnelles d’Empresa Nacional de Distribuição de Electricidade (Ende). L’entreprise publique de distribution d’électricité s’appuiera sur le financement de la BAD pour connecter 400 000 foyers au réseau et poser jusqu’à 860 000 compteurs prépayés dans la partie sud du pays.

Jean Marie Takouleu

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