ALGÉRIE : restructuration du projet Pebla, pour protéger la biodiversité du littoral

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ALGÉRIE : restructuration du projet Pebla, pour protéger la biodiversité du littoral©TheRunoman/Shutterstock

Le ministère algérien de l’Environnement et la Coopération allemande au développement (GIZ) ont procédé le 3 mai 2021 à la signature de deux contrats d’exécution successive de deux projets de protection de l’environnement. Le premier contrat porte sur la restructuration de la mise en œuvre du projet de protection de l’environnement et de la biodiversité du littoral algérien (Pebla), lancé le 1er janvier 2020 pour un coût de 6,2 millions d’euros.

La dégradation du littoral algérien préoccupe le gouvernement. Cette zone qui s’étend sur 1600 kilomètres subit la pression de la croissance démographique, l’urbanisation, l’implantation des industries, qui engendrent la pollution. « Cette situation est une conséquence naturelle du développement, mais ce développement doit s’inscrire dans le contexte de la durabilité », a relevé Dalila Boudjemaâ, la ministre algérienne de l’Environnement. Lors d’une cérémonie tenue le 3 mai 2021 à Alger, la ministre a cosigné avec Élisabeth Wolbers, l’ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne en Algérie, deux contrats d’exécution de deux projets, dont celui portant redynamisation de la mise en œuvre du projet protection de l’environnement et de la biodiversité du littoral algérien (Pebla).

Lancé le 1er janvier 2020 pour un coût de 6,2 millions d’euros, le projet Pebla qui s’achève en 2023 sera réajusté dans sa mise en œuvre par la Coopération allemande au développement (GIZ). Il s’agira entre autres pour la GIZ d’élaborer des lignes directrices adaptées aux pratiques de pêche artisanale responsable et d’aquaculture durable. Les compétences du personnel administratif et du personnel des organisations de la société civile seront renforcées, afin d’améliorer la gestion des aires marines protégées et la biodiversité côtière.

L’imposition de taxes environnementales

Le deuxième contrat d’exécution soumis à la GIZ porte sur l’amélioration de la mise en œuvre de la législation en matière de fiscalité environnementale (Alfen), dont le coût s’élève à 4 millions d’euros. Concernant ce projet la ministre Dalila Boudjemaâ a tenu à préciser qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une forme de sanction pour les entreprises, mais d’un moyen incitatif au changement de comportement vis-à-vis de l’environnement. « Nous sommes pleinement conscients de la grande importance de l’industrie pour notre pays, mais il est devenu nécessaire et obligatoire pour nous d’appliquer des normes de production pour contenir ou réduire la pollution et imposer des taxes aux entreprises les plus polluantes, car il est déraisonnable que les entreprises déversent leurs déchets dans la nature », souligné la ministre Dalila Boudjemaâ

Dans le renforcement de la mise en œuvre de la taxe « pollueur-payeur » déjà évoquée dans la loi algérienne sur la protection de l’environnement, l’approche de la GIZ consiste à revoir le système fiscal environnemental. Et pour appliquer la réglementation environnementale, les agents de l’État, inspecteurs et ingénieurs, seront formés au calcul des assiettes fiscales, aux prélèvements et autres analyses. La numérisation du processus global de ce système est également en cours avec un premier exercice qui concernera la wilaya de Blida et le secteur agroalimentaire.

Boris Ngounou

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