ALGÉRIE : près de 51 % de la biodiversité floristique est menacée de disparition

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ALGÉRIE : près de 51 % de la biodiversité floristique est menacée de disparition©laamayad omar/Shutterstock

La Direction générale des forêts (DGF) algérienne indique dans une note que plus de la moitié de la diversité florale du pays est menacée de disparition. La DGF pointe un doigt accusateur sur la déforestation, l’urbanisation, et la faible proportion des réserves naturelles algériennes, qui ne constituent que 0,007 % du territoire national.

En Algérie, les responsables de la Direction générale des forêts (DGF) tirent la sonnette d’alarme concernant la dégradation de la biodiversité. Dans un document publié à l’occasion de la célébration de la journée internationale des forêts le 21 mars 2021, l’institution en charge de la gestion des forêts algériennes indique que sur les 3 139 espèces floristiques que compte le pays d’Afrique du Nord, 1 611, soit 51 % sont classées dans les catégories allant de « rare » à « rarissime ». Dans le détail, la DGF a recensé 289 espèces « assez rares », 647 espèces « rares », 640 espèces « très rares » et enfin, 35 espèces « rarissimes ».

Parmi les espèces végétales menacées de disparition en Algérie figurent l’Abies numidica. Encore appelée Sapin d’Algérie, cette espèce de conifère pousse dans des forêts humides de la Kabylie des Babors, au nord de l’Algérie.

La biodiversité algérienne, la plus dégradée du bassin de la méditerranée

La dégradation de la biodiversité algérienne concerne également le règne animal. D’après les spécialistes du Centre algérien de développement des ressources biologiques (CNDRB), l’Algérie est le pays du bassin méditerranéen où la situation de la biodiversité est l’une des plus préoccupantes, avec plus de 3 606 espèces animales et végétales menacées d’extinction.

Les causes de cette régression de la biodiversité algérienne « peuvent être naturelles, comme la sécheresse, la fonte des glaces, les incendies ou le manque de nourriture. Mais c’est surtout à cause des hommes que ces animaux disparaissent. Les mers et les forêts sont saccagées, polluées. Les animaux sont chassés pour leur viande, peaux, dents, écailles, plumes ou leur graisse, pour fabriquer des vêtements, des bijoux ou encore des produits cosmétiques. Menacés par la pollution, le réchauffement climatique, la disparition de leur lieu de vie, les animaux sont les premières victimes de la mondialisation. Leur survie nuit à l’intérêt de la majorité de la population mondiale, provoquant, à l’avenir, la disparition d’un animal sur quatre » explique Farida Khemar, experte au CNDRB.

La perte de la biodiversité algérienne s’explique aussi par la faible proportion des aires protégées. Selon le DGF ces espaces de conservation de la biodiversité n’occupent que 165 361 hectares, soit 0,007 % du territoire national.

Boris Ngounou

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