ALGÉRIE : le gouvernement met sur pied un Commissariat aux énergies renouvelables

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ALGERIA: Government establishes a renewable energy ombudsman's office©Estebran/Shutterstock

Un Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique a été officiellement mis en service en Algérie en novembre 2019. Cet organisme va accompagner et modifier la politique nationale du pays en matière d’énergies renouvelables.

Le Conseil du gouvernement algérien a adopté en novembre 2019 un projet de décret exécutif portant création du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique. Le commissariat sera constitué d’experts et de spécialistes concernant les énergies renouvelables. Leur mission principale va consister en l’élaboration d’une feuille de route qui permet au pays de passer progressivement de l’énergie traditionnelle à l’énergie verte. Selon les autorités algériennes, cet organisme pourra également faciliter la floraison de plusieurs projets dans le secteur. « La mise en place de ce commissariat vient en réponse aux difficultés et aux obstacles ayant été enregistrés lors de la mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique », a déclaré le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab. Le commissariat sera dirigé par Nouredine Yassaa, l’ancien directeur du Centre de développement des Énergies renouvelables (CDER).

Promouvoir l’énergie verte, un parcours parsemé d’embuches

Dans ses prévisions, l’Algérie souhaite atteindre un taux de production de 27 % d’électricité à partir des énergies vertes d’ici à 2027 en produisant environ 22 000 mégawatts à partir du renouvelable. Depuis 2011, lorsque l’Algérie s’est engagée dans la valorisation de l’énergie verte, seules 22 centrales solaires ont pu être installées à ce jour, soit une capacité cumulée de 400 MW. A la même période, l’Algérie a lancé un programme national des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Mais sa mise en œuvre a été freinée par une kyrielle d’obstacles, notamment le financement et l’insuffisance des compétences techniques locales, sans oublier le manque d’une coordination réelle entre les différents acteurs du secteur. Et c’est d’ailleurs ce qui justifie ce record la faiblesse de la puissance installée (400 MW), qui est bien loin des prévisions (8000 MW). Soit 20 fois moins !

Agir à de petites échelles pour plus d’impact

Le Commissariat va proposer des politiques sectorielles en matière d’énergie verte et d’efficacité énergétique, en fonction de la politique nationale en vigueur. Il va également élaborer un cadre législatif et règlementaire pour le développement des EnR et de l’efficacité énergétique, proposer des mécanismes de financement innovants, mener des études de valorisation et de promotion des EnR. Le Commissariat devra se charger du suivi évaluation de la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement des EnR et de l’efficacité énergétique. Pour y parvenir, des unités régionales et locales ainsi que des centres internes de formation spécialisée seront mis sur pied.

Luchelle Feukeng

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