La construction de la station d’épuration de Sebikha dans la commune d’El Mahmal, située dans la wilaya (région) de Khenchela, sera bientôt achevée. L’eau traitée servira principalement à irriguer les plantations de cette région.
C’est une bonne nouvelle pour les habitants de la commune d’El Mahmal, et plus largement ceux de la wilaya (région) de Khenchela, dans le nord-est de l’Algérie. La station d’épuration des eaux usées en cours de construction dans cette localité située près de la frontière tunisienne va être fonctionnelle dans quelques semaines. Après une visite d’inspection des responsables de la DRE sur place, la direction des Ressources en eau (DRE) en Algérie a confirmé que les travaux sont désormais achevés à 95 %.
Ils ont rappelé que, dans un premier temps, cette usine de traitement des eaux usées aurait une capacité de 6 300 m3 d’eau par jour, tout en précisant qu’elle était appelée à augmenter dans les prochaines années, une fois que la station aura atteint « sa vitesse de croisière » au niveau du traitement des eaux rejetées par les 300 000 habitants que compte la commune d’El Mahmal. In fine, la station d’épuration pourra atteindre une capacité de production 10 000 m3 d’eau par jour.
De l’eau destinée à l’irrigation
La DRE a précisé que les eaux usées traitées seront destinées à l’irrigation des plantations de la wilaya de Khenchela, une région très agricole. Pendant la saison 2016-2017, 60 000 tonnes de céréales y ont été récoltées. Mais cette wilaya souffre d’un manque d’approvisionnement en eau pour l’irrigation. Dans un reportage d’Algérie presse Service, un agriculteur de la commune de Babar affirme que, pour irriguer son champ, il est obligé de pomper l’eau à 150 m dans le sol aride. Ce dernier souligne que, faute d’électricité, le coût de fonctionnement de sa pompe alimentée au fioul rend son exploitation pratiquement « non rémunératrice ».
La station d’épuration des eaux usées est donc attendue comme une bouffée d’oxygène, aussi bien pour les agriculteurs que par les populations de la commune d’El Mahmal, que la RDE exhorte à ne pas jeter de déchets solides dans les canalisations. Pour mémoire, la wilaya de Khenchela dispose déjà de deux usines de traitement des eaux usées. Celle Khenchela, le chef-lieu de la wilaya du même nom dispose d’une capacité de traitement de 17 000 m3 par jour et celle de la commune de Kais traite 7 200 m3 par jour.
Jean Marie Takouleu
