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ALGÉRIE : Béni-Ounif va bientôt fournir en eau cinq communes de la wilaya de Béchar

MADAGASCAR : le gouvernement alloue 12 M€ pour l’adduction d’eau potable©rdonar/Shutterstock

Necib Hocine, le ministre algérien des Ressources en eau vient d’achever une visite d’inspection sur le site du projet hydraulique de transfert des eaux de la commune de Béni-Ounif vers les communes de Bechar, Kenadza, Abadla, Mechraa Houari-Boumediene et Erg Farradj, dans la wilaya de Béchar. À l’issue de cette visite, il a affirmé que le projet allait être livré d’ici le mois d’avril 2019.

Ce projet, mis en œuvre par l’Agence nationale des ressources hydriques (ANRH), prévoit de réaliser 10 forages d’une profondeur comprise entre 400 et 500 m, dans la commune de Béni-Ounif. Ces forages seront reliés à trois stations de pompage qui vont stocker l’eau dans deux réservoirs de 15 000 et 20 000 m3. Pour assurer le transfert des eaux vers les communes concernées par le projet, l’Agence nationale des barrages et des transferts hydrauliques (ANBT) va devoir poser concomitamment 190 km de canalisations.

Une alternative au barrage de Djorf Torba

L’objectif de ce projet est de transférer quotidiennement 30 000 m3 d’eau vers les communes de Bechar, de Kenadza, de Abadla, de Mechraa Houari-Boumediene et d’Erg Farradj. « Cet important projet, dont les travaux ont été lancés au mois de juillet dernier, s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de mobilisation des eaux souterraines, dans l’unique souci de diversifier les ressources en eau potable qui alimentent les populations de ces communes », a expliqué le ministre Necib Hocine.

Le projet a nécessité un investissement de 9,5 milliards de dinars algériens, soit plus de 70 millions d’euros. Mais il vient surtout mettre un terme à la dépendance des cinq communes vis-à-vis du barrage de Djorf Torba, qui dispose d’une retenue d’eau de 360 millions de m3. Situé à 35 km au nord de la commune de Béchar, il sert jusqu’ici à la production d’eau potable et à l’irrigation. Mais, depuis plusieurs années, la sécheresse a occasionné une baisse du niveau du barrage. Les crues sont très faibles avec une évaporation assez forte, freinant ainsi le remplissage du barrage. Il était temps de trouver une alternative à cette infrastructure qui date des années 60. Les autorités algériennes misent désormais sur la nappe phréatique.

Jean Marie Takouleu

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