ALGÉRIE : 16 communes vont recevoir l’eau transférée de la nappe de Chott el Gharbi

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ALGÉRIE : 16 communes vont recevoir l’eau transférée de la nappe de Chott el Gharbi©Anna K Mueller/Shutterstock

Ce sont en tout 16 communes qui vont bénéficier de l’accès à l’eau potable dans les wilayas de Tlemcen et de Sidi Bel-Abbès, situées au nord de l’Algérie, et dans celle de Nâama, qui se trouve plus à l’ouest. Cette eau sera pompée et acheminée depuis le bassin hydrographique de Chott el Gharbi. Elle sera consommée par les ménages des communes concernées et elle sera également utilisée pour l’irrigation des champs.

Les tests pour le transfert des eaux depuis le bassin hydrographique de Chott el Gharbi sont en cours en ce moment dans les wilayas (régions) Sidi Bel-Abbes et Tlemcen. Plusieurs communes de ces deux régions vont ainsi avoir accès à l’eau potable grâce au transfert de l’or bleu puisée dans la nappe phréatique. Les communes de la wilaya de Nâama bénéficient déjà depuis plusieurs mois de ce système d’approvisionnement. Les communes concernées par l’ensemble du projet sont : Mekmen Benamar, Kasdir, Abdelmoula (dans la wilaya Nâama), Sebdou, El Aricha, Sidi Djillali, El Gor et Bouihi (sud de la wilaya de Tlemcen) et Ras El Ma, Redjem Demouche, Oued Sebaâ, Bir Lahmam, Hakiba, Slissene, Chetouane et Benbadis (sud-ouest de Sidi Bel Abbès).

En ce qui concerne les communes de la wilaya, les installations sont effectives depuis mai 2018. Selon le ministre algérien des Ressources en eau, ce projet permettra l’installation d’une station de pompage, de 28 réservoirs, ainsi que des réseaux d’alimentation en eau potable. Sur la même lancée, 60 forages seront construits, ainsi 154 km de canalisation. À cela, il faut ajouter un centre de contrôle qui sortira bientôt de terre dans wilaya de Tlemcen. À l’issue des tests en cours, le système de pompage d’eau de la nappe de Chott el Gharbi devrait collecter 110 000 m3 d’eau par jours, soit 40 millions de m3 d’eau par an.

Un projet d’irrigation aussi

Selon le directeur de l’Algérienne des eaux (ADE), l’eau acheminée dans la wilaya de Nâama est déjà suffisante pour la population et le surplus permettra de relancer l’agriculture. Mohamed Alouini estime que l’excédent d’eau acheminé à Nâama pourrait permettre d’irriguer 6 150 hectares de plantation. On s’attend donc à ce que des investissements agricoles suivent le mouvement. À Nâama, on produit notamment du fourrage pour le bétail. Les populations de cette wilaya sont également constituées d’éleveurs ; leurs bêtes pourront désormais s’abreuver plus facilement. Pour obtenir ce résultat, l’État algérien aura dépensé pas moins de 43 milliards de dinars algériens, soit plus 314 millions d’euros.

Jean Marie Takouleu

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