AFRIQUE : vers un fonds panafricain pour la protection des aires protégées

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AFRIQUE : vers un fonds panafricain pour la protection des aires protégées©Luca Nichetti/Shutterstock

Habituellement financées par les revenus tirés du tourisme, les aires protégées d’Afrique sont aujourd’hui confrontées à d’énormes difficultés financières, du fait des restrictions de déplacement adoptées à cause du covid-19. Pour inverser la pente, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) propose un fonds panafricain pour les aires protégées.

Le premier congrès des aires protégées africaines qui se tiendra du 7 au 12 mars 2022 à Kigali au Rwanda, sera marqué par le projet d’adoption d’un fonds panafricain pour les aires protégées. L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) mène des démarches à cet effet. C’est certainement lors de ce sommet que les détails sur la valeur et le fonctionnement du futur fonds seront connus.

« Actuellement, la première et la plus importante des choses est un appel à la fois aux gouvernements et aux divers partenaires de développement afin de mobiliser des ressources et de les accroître en faveur des aires protégées. C’est l’essentiel. Toutes les aires protégées connaissent d’énormes défis de financements parce qu’habituellement ils viennent du tourisme qui est aujourd’hui au point mort… Même si tout ne revenait pas aux aires protégées, mais pour une part dans les budgets des États», affirme Luther Anukur, le directeur régional pour les l’Afrique orientale et australe de l’UICN. Selon l’organisation de protection de la nature, 700 milliards de dollars sont nécessaires chaque année pour la protection de la biodiversité.

L’Afrique compte plus de 7 000 aires protégées

Les aires protégées sont au cœur des stratégies de conservation de la biodiversité. Elles ont pour objectif la protection à long terme du patrimoine naturel et des ressources biologiques qui constituent le fondement des économies des pays. En 2019, l’UICN dénombrait 7000 aires protégées reconnues en Afrique.

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Outre les problèmes de financements, ces espaces de conservation de la nature connaissent des problèmes de gouvernance et d’options économiques. En Afrique centrale, 85 % des aires protégées bénéficient actuellement d’un système de gouvernance publique. La gouvernance partagée représente environ 14 % des types de gestion, et le 1 % restant regroupe des rares cas de gouvernance entièrement privée ou communautaire. La gouvernance partagée s’organise le plus souvent avec des organismes privés à but non lucratif, comme des ONG, via des partenariats public-privé (PPP) et, plus rarement, avec des communautés.

Selon l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (Ofac), 25% des aires protégées sont affectées à des permis d’exploitation pétrolière et 25% sont promises à cet effet. La même source indique que 10% du réseau est menacé directement ou indirectement par des permis miniers.

Boris Ngounou

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