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AFRIQUE : Sigfox mise sur l’internet des objets (IoT) pour protéger les rhinocéros

AFRIQUE : Sigfox mise sur l’internet des objets (IoT) pour protéger les rhinocéros ©MicheleB/Shutterstock

En Afrique, l’actualité concernant le braconnage des rhinocéros ne faiblit pas. La dernière information en date nous vient du Zimbabwe où sept ressortissants chinois sont jugés en ce moment. Ils ont été arrêtés le 23 décembre 2018 à Victoria Falls, en possession de morceaux de cornes de rhinocéros d’une valeur d’un million de dollars. Bien que, depuis quelques décennies, les effectifs de cette espèce soient en chute libre. Dans les années 1970, on comptait plus de 70 000 spécimens tandis que dans le début des années 2000, il n’en restait que 4 000.

Autrefois, la principale menace était la destruction de son habitat naturel, mais aujourd’hui, une tout autre problématique a vu le jour : le braconnage. En Afrique du Sud par exemple, un rhinocéros meurt toutes les 10 heures et 30 minutes à cause du braconnage, soit plus de deux bêtes par jour. Une situation alarmante pour ce gros mammifère, et qui a poussé une start-up française à mener des recherches qui ont fait émerger une technologie conçue pour faciliter leur protection.

L’IoT au service de la conservation de la biodiversité

Dans son travail, Sigfox a recours à l’Internet of Things (IoT, internet des objets). Cet arsenal technologique est composé de caméras-pièges, capteurs acoustiques ou infrarouges, traqueurs, détecteurs de mouvements, drones… Ces objets sont connectés entre eux par des moyens de télécommunication tels que le Wi-Fi, le réseau privé LTE/4G ou tout simplement par satellite.

Pour sauver les rhinocéros africains, l’entreprise basée à Labège a lancé le projet « Now Rhinos Speak », en français « Maintenant les rhinocéros parlent ». Elle a reçu le soutien des organisations non gouvernemental (ONG) qui travaillent sur le terrain en Afrique, à l’instar de Save the Rhino International. La jeune pousse a développé un capteur qui, fixé sur la corne de l’animal, permet de suivre ses mouvements. Lorsque ce dernier pénètre dans une zone où le risque de braconnage est très fort, le capteur émet un signal aux équipes chargées de la surveillance des animaux. Alertés, les rangers se rendent sur place pour protéger l’animal.

Selon les responsables de l’entreprise, ce nouveau capteur est plus efficace que collier GPS très souvent lourd et contraignant pour les rhinocéros. Ils sont aussi souvent énergivores. « Le capteur ne se “réveille” que quand il doit transmettre une donnée, ce qui le rend impossible à intercepter par les braconniers », explique Marion Moreau de la Fondation Sigfox. Et d’ajouter, « Nous nous sommes fixé comme contrainte une autonomie de trois ans et un coût plafonné à 30 dollars par capteur ». Sigfox veut aller plus loin en détaillant le mode d’emploi en accès libre sur internet.

Jean Marie Takouleu

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