AFRIQUE : nouvelles restrictions au commerce d’éléphants sauvages entrent en vigueur

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AFRIQUE : nouvelles restrictions au commerce d’éléphants sauvages entrent en vigueur ©Benny Marty/Shutterstock

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) vient de décider, par un vote de ses membres, de nouvelles restrictions sur le commerce international des éléphants d’Afrique. Elle a réuni ses membres pour une session plénière qui s’est achevée le 28 août 2019 à Genève en Suisse.

Les défenseurs de la biodiversité africaine n’ont peut-être pas fait triompher leurs propositions à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) qui s’est achevée le mercredi 28 août 2019 à Genève en Suisse. Mais ils ont de quoi se réjouir puisque de nouvelles restrictions sur le commerce international des éléphants d’Afrique vont entrer en vigueur.

C’est le résultat d’un vote qui a eu lieu en séance plénière. Parmi les membres de la Cites, 87 ont voté pour les nouvelles restrictions, 29 contre, et 25 se sont abstenus. Les nouvelles mesures visent à limiter le transfert d’éléphants d’Afrique vers les zoos ou toutes autres attractions situés loin du continent africain. La nouvelle réglementation stipule que les seuls lieux capables d’accueillir des éléphants d’Afrique capturés dans la nature dans de bonnes conditions sont les programmes de conservation in situ en Afrique, dans les zones où les éléphants vivent actuellement ou ont pu être présents par le passé.

L’opposition du Zimbabwe et du Botswana

Il existe des exceptions à l’application de la nouvelle réglementation sur le commerce international des éléphants sauvages d’Afrique. Ces pachydermes peuvent être transférés vers des programmes de conservation situés sur d’autres continents dans certains cas exceptionnels, mais seulement pour une durée déterminée. Une telle demande devra faire l’objet d’une analyse de la Cites et de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Mais le Zimbabwe et le Botswana sont vent debout contre cette nouvelle mesure de la Cites. Ces deux pays estiment avoir des populations d’éléphants assez importantes pour pouvoir les capturer et les vendre librement. Il y a de cela quelques mois, le Botswana a même levé l’interdiction sur la chasse des éléphants sur son territoire. Le gouvernement de ce pays d’Afrique australe estime que la population d’éléphants a assez augmenté ces dernières années. Conséquence : ils sortent des réserves pour détruire les plantations des riverains. Une décision d’autoriser la chasse des éléphants qui a suscité l’ire des défenseurs de l’environnement.

La Namibie a rejoint le Botswana et le Zimbabwe pour demander la levée de l’interdiction sur la vente de l’ivoire issu des défenses d’éléphant. Une demande rejetée par la Cites, soutenue en cela par des organisations non gouvernementales (ONG) qui estiment qu’une telle décision accentuerait le braconnage du plus grand mammifère du continent africain. Ce phénomène décime chaque année 40 000 éléphants. Un chiffre presque trois fois supérieur à la population d’éléphants du Kenya estimée à 15 300 individus en 2017.

Jean Marie Takouleu

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