AFRIQUE : l’urgence de changer les paradigmes dans la gestion des déchets

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AFRIQUE : l’urgence de changer les paradigmes dans la gestion des déchets ©Luvin Yash/Shutterstock

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’insalubrité environnementale provoque plus de 12,6 millions de décès par an, un chiffre qui devrait exploser dans les années à venir à cause du boom démographique que connaît l’Afrique. Dans la partie subsaharienne du continent, les villes demeurent débordées par l’explosion de volumes croissants d’ordures à collecter et à traiter. Une meilleure perception du déchet s’impose.

Le recours aux entreprises de collecte de déchets et même l’instauration des journées dites de « propreté », semblent insuffisants pour résoudre le problème des déchets dans les villes d’Afrique subsahariennes. Malgré un volume de détritus produit par habitant, qui demeure le faible au monde (0,46 kg par habitant et par jour, contre 0,81 kg/hab en Afrique du Nord, selon la Banque mondiale), les villes d’Afrique subsahariennes peinent à collecter efficacement les déchets produits par les citadins. Leurs taux de collecte moyens sont faibles, rarement au-dessus de 60 %, et pourtant selon la Banque mondiale, les quantités actuelles de déchets devraient tripler d’ici à 2050.

D’où l’urgence pour les décideurs, États et collectivités, d’établir en partenariat avec tous les nombreux acteurs du secteur (entreprises locales et étrangères, associations et citoyens), un meilleur modèle de gestion des déchets. Lors du forum sur « la gestion des déchets municipaux en Afrique : cas du Cameroun », organisé le 5 octobre 2021 par Pollutec, les experts préconisent notamment un changement de paradigme, pour les détritus ne soient plus considérer comme des matériaux sans valeur, mais comme des ressources à valoriser pour en tirer des bénéfices économiques et sanitaires utiles pour tous.

Le tri sélectif

Cet idéal passe par la mise en place de réels projets de valorisation des déchets, des systèmes performants de collecte et de tri, la construction de nouvelles infrastructures, la modernisation des anciennes, la sensibilisation la population aux bonnes pratiques en matière de gestion des ordures ménagères (le tri-sélectif), la création des emplois dans le secteur de l’hygiène et de la propreté, etc.

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Le changement de paradigme dans la gestion des déchets en Afrique subsaharienne est d’autant plus important, qu’il est urgent. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’insalubrité environnementale provoque plus de 12,6 millions de décès par an, un chiffre qui devrait exploser dans les années à venir à cause du boom démographique que connait l’Afrique.

Boris Ngounou

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