AFRIQUE : l’intelligence artificielle pour lutter contre le braconnage des éléphants

Par - Publié le / Modifié le

AFRIQUE : l’intelligence artificielle pour lutter contre le braconnage des éléphants ©Matej Kastelic/Shutterstock

La chercheuse Olga Isupova vient de mettre sur pied un algorithme qui photographie et analyse de larges surfaces afin d’y identifier les éléphants. Couplé à un satellite, l’outil de la scientifique britannique est destiné à la surveillance des éléphants d’Afrique, décimés par les braconniers à raison d’un individu toutes les 15 minutes.

Les produits de l’intelligence artificielle améliorent la conservation de la faune sauvage en Afrique. La dernière trouvaille dans le domaine est l’œuvre du docteur Olga Isupova. La chercheuse britannique a mis au point un algorithme salvateur pour les éléphants d’Afrique. Cet outil permet à un satellite de scanner de vastes étendues de terres, comme une savane, une prairie ou une forêt, en peu de temps. Le système collecte ainsi près de 5 000 kilomètres carrés (km2) de photos mettant en évidence les éléphants. La grande taille des éléphants d’Afrique leur rend ainsi plus faciles à repérer. Les résultats fournis par l’outil sont ensuite comparés à ceux fournis par le comptage humain.

« Le programme compte de lui-même le nombre d’éléphants, ce qui ne met plus en danger les personnes qui réalisaient cette tâche auparavant. Les animaux eux, ne sont plus dérangés et le processus de collecte des données est plus efficace » explique Olga Isupova. Soutenant la collaboration entre technologie et action humaine dans la lutte contre le braconnage, la chercheuse entend poursuivre le développement de son invention, et de l’étendre à terme, à la surveiller des empreintes de pas, des colonies d’animaux ou pour le comptage de plus petites espèces.

Les éléphants d’Afrique, des animaux en danger d’extinction

La trouvaille d’Olga Isupova intervient dans un contexte de déclin des éléphants d’Afrique. Dans sa nouvelle liste rouge d’animaux menacés d’extinction, publiée le 25 mars 2021, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) indique que le braconnage et la déforestation exposent l’éléphant de forêt d’Afrique à un danger « critique » d’extinction. La population du pachyderme a chuté de 86 % en 30 ans. La population d’éléphants de savane (Loxodonta africana) a pour sa part plongé d’au moins 60 % ces 50 dernières années, et l’espèce est désormais classée « en danger » d’extinction.

Cette situation pousse les chercheurs à développer davantage de technologies similaires à celle d’Olga Isupova. Après avoir établi dans un rapport qu’un éléphant est tué par un braconnier toutes les 15 minutes en Afrique, la fondation Lindbergh basée aux États-Unis s’est associée à l’entreprise technologique Neurala pour concevoir un programme d’intelligence artificielle capable de traquer les braconniers. Présenté le 17 mai 2017, le système équipé de drone permet, de jour comme de nuit, de géolocaliser les intrus potentiels dans les réserves et d’alerter les gardes forestiers en temps réel.

Boris Ngounou

Catégories

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21