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AFRIQUE : l’initiative « Clean Oceans », bénéficiera aux zones côtières du continent

AFRIQUE : l’initiative « Clean Oceans », bénéficiera aux zones côtières du continent© Rich Carey/Shutterstock

En marge des assemblées annuelles du groupe FMI/Banque mondiale, qui se sont tenues à Bali en Indonésie du 12 au 13 octobre 2018, les principaux financeurs du climat dans le monde, ont déclaré la guerre au plastique, afin de sauver les océans. Le groupe KfW, au nom du gouvernement fédéral allemand, la Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Agence française de développement (AFD) ont lancé l’initiative « Clean Oceans » pour soutenir le développement et la mise en œuvre de projets durables, qui réduiront la pollution des océans au cours des cinq prochaines années.

« Clean Oceans » a certes une portée mondiale, mais elle mettra plus particulièrement l’accent sur les zones riveraines et côtières des pays en développement en Asie, Moyen-Orient et en Afrique. Des régions où 90% des déchets plastiques qui polluent les océans y pénètrent via les grands réseaux fluviaux, faute de collecte régulière des déchets de valorisation et d’élimination en amont.

Une étude de référence, parue en octobre 2017 dans revue Environnemental Science & Technology, établissait que dix fleuves étaient responsables à eux seuls de 88 à 95 % du déversement de déchets plastiques dans les océans. Huit d’entre eux se trouvent en Asie. Deux de ces grands fleuves sont africains : le Nil et le Niger.

La situation des plages africaines préoccupe de plus en plus

Beaucoup de plages et de leurs environs sont également dans une situation alarmante sur le continent. Elles sont le réceptacle des sacs plastiques, des déchets ménagers et industriels, des rejets d’hydrocarbures provenant des navires, et des eaux usées non traitées. Ainsi, la mer qui constitue une source de nutrition  et un cadre loisir où l’on se baigne, est de ce fait malheureusement considérée comme une poubelle. Selon des chiffres de l’ONU-Environnement, publiés 2010, sur les 32 millions de tonnes métriques de plastiques déversées dans les océans et sur les côtes, 4,4 millions de tonnes concernent l’Afrique. Cela impacte négativement l’économie (tourisme balnéaire) et la santé humaine, sur un continent où 60% des populations vivent à proximité des côtes et des berges. C’est donc pour soutenir cette franche majorité de la population africaine et restaurer les écosystèmes marins et côtiers, qu’intervient le partenariat entre le groupe KfW, l’AFD et la BEI.

Ces institutions ont débloqué 2 milliards d’euros pour cette initiative, et espèrent attirer d’autres investissements du secteur privé. Les prêts s’adresseront à tous types d’entreprises, y compris les micro-entreprises ainsi que les projets de recherche et d’innovation.  Il s’agit notamment : des activités de collecte, de prétraitement et de recyclage des déchets, en particulier des plastiques, de collectés à terre, en rivière ou en mer ; de l’amélioration de la gestion des déchets dans des ports afin de contribuer à la réduction les déchets marins provenant des navires et du transport fluvial ; du soutien aux mesures de prévention du plastique, au développement du marché pour le recyclage des plastiques et autres matériaux et à la sensibilisation du public ; du soutien à la mise en place d’installations de traitement des eaux usées permettant de réduire les rejets plastiques et d’autres polluants dans les rivières et les océans.

Boris Ngounou

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