AFRIQUE: l’expansion de la MTC, présentée comme une menace pour la biodiversité

Par - Publié le / Modifié le

AFRIQUE: l’expansion de la MTC, présentée comme une menace pour la biodiversité©Rudi Hulshof/Shutterstock

Environmental Investigation Agency (EIA) exprime de vives inquiétudes face à la demande croissante de la pharmacopée traditionnelle chinoise en Afrique. Dans son dernier rapport, l’organisation britannique estime qu’une demande croissante de traitements contenant des animaux sauvages, accélèrera le déclin de la biodiversité.

L’intégration croissante de la médecine traditionnelle chinoise (MTC) en Afrique serait une menace pour la faune sauvage du continent. Les chercheurs de l’Environmental Investigation Agency (EIA) viennent d’en tirer la sonnette d’alarme, dans un rapport. « Nous comprenons que la médecine traditionnelle fait partie intégrante de nombreuses cultures et joue un rôle important dans les soins de santé en Afrique et au-delà. Cependant, alors que la majorité des traitements de MTC sont à base de plantes, certaines sociétés pharmaceutiques continuent de s’approvisionner en ingrédients à partir d’animaux menacés, aggravant la pression sur la survie de ces espèces » déclaré Ceres Kam, chercheur à l’EIA.

Selon l’EIA, la MTC est l’élément clé de l’initiative « La Ceinture et la Route » en Afrique. Lancé en 2014, il s’agit d’un plan international rassemblant 65 pays dont 20 en Afrique, autour d’un nouveau système mondial d’interdépendances économiques, politiques et sécuritaires au centre duquel se trouve la Chine. Dans le cadre de ce projet, plusieurs entreprises et cliniques chinoises, déjà établies à travers le continent africain prévoient de mettre en place des chaînes d’approvisionnement complètes, de produits de la pharmacopée traditionnelle chinoise.

Boycotter les produits de la pharmacopée traditionnelle chinoise

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), le total des exportations de médicaments chinois sur le continent africain augmente de 10% par an et dépasse déjà le milliard et demi de dollars de revenus annuels. La même source indique que la Chine devrait devenir le deuxième plus gros producteur de médicaments au monde d’ici cinq ans, et qu’elle misera beaucoup sur cette pharmacopée traditionnelle.

Lire aussi-NAMIBIE : Wildlife Angel déploie une mission antibraconnage dans le parc d’Etosha

Basée à Londres, depuis où elle dirige des enquêtes et fait campagne contre la criminalité et les abus environnementaux, l’EIA appelle les gouvernements africains à accroître la sensibilisation et à dissuader les producteurs locaux et les détaillants de commercialiser spécifiquement la médecine traditionnelle chinoise qui contient des espèces sauvages déjà menacées, telles que les léopards, les pangolins et les rhinocéros.

Boris Ngounou

Catégories

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21