AFRIQUE : les missions de la nouvelle Académie de l’eau et à l’assainissement

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AFRIQUE : les missions de la nouvelle Académie de l’eau et à l’assainissement ©Bannafarsai_Stock/Shutterstock

À sept ans de l’échéance fixée par l’Organisation des Nations unies (ONU) pour l’accès universel à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène dans le monde, l’Académie de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène (Wash) voit le jour pour accélérer cette démarche en Afrique. Ses missions ont été présentées lors du 21e Congrès de l’Association africaine de l’eau et l’assainissement (AAEA) qui s’est tenu récemment à Abidjan en Côte d’Ivoire.

Le sixième objectif de développement durable (ODD6) des Nations unies (ONU) vise un accès universel et équitable à l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène d’ici à 2030, en particulier pour les populations vulnérables. À sept ans de l’échéance, l’Afrique est encore loin d’atteindre cet objectif. « En 2022, en moyenne 418 millions de personnes sur les 1,3 milliard que compte l’Afrique ne disposaient toujours pas d’un service d’eau potable, même de base, 779 millions de personnes des services d’assainissement de base (dont 208 millions qui pratiquent encore la défécation en plein air) et 839 millions de personnes de services d’hygiène de base», indique l’Unicef. C’est pour soutenir les efforts des gouvernements africains que l’Académie de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène (Wash) voit le jour.

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L’Académie a été présentée pendant le 21e Congrès de l’Association africaine de l’eau et l’assainissement (AAEA) qui s’est tenu du 19 au 23 février à Abidjan en Côte d’Ivoire. « Nous avons cherché à savoir ce que l’AAEA pourrait utiliser pour renforcer la confiance dans le développement du leadership des praticiens africains des services d’eau, et c’est ainsi que l’idée de l’académie est née », explique Silver Mugisha, le président de l’AAEA.

Les premiers sites ouverts au Rwanda et au Sénégal

L’académie encouragera une gestion plus saine des pratiques Wash, et une prise de décision favorable dans le secteur de l’eau, principalement par le biais de formations en classe, de l’organisation de séminaires, d’ateliers et de conférences. « Il y’aura des programmes africanisés adaptés par l’expertise et des mécanismes d’assurance qualité. Le temps joue contre nous. Nous devons y parvenir d’ici à 2030 », affirme Hamanth Kasan, le président du comité de renforcement des capacités stratégiques de l’AAEA.

Les cibles principales sont les jeunes et les femmes, plus vulnérables aux pénuries d’eau et aux services d’assainissement et d’hygiène inadéquats. Ces étudiants intégreront également les programmes de santé et autres initiatives, notamment liés au choléra, au changement climatique, aux urgences, à la nutrition et à la sécurité de l’eau afin d’augmenter les synergies et les impacts sur le continent.

Dotée budget de 5 millions d’euros, l’Académie Wash formera pour sa phase pilote, des Rwandais et des Sénégalais à travers des sites locaux. Le succès de cette étape projet, dans ces deux pays respectivement situés en Afrique de l’Est et de l’Ouest, garantira son expansion à d’autres États en Afrique.

Inès Magoum

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