AFRIQUE : les États adoptent de nouvelles mesures face à la pollution par les déchets

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AFRIQUE : les États adoptent de nouvelles mesures face à la pollution par les déchets©Strahil Dimitrov/Shutterstock

Les États africains ont profité de la 18e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) pour renforcer leurs stratégies de lutte contre la pollution plastique sur le continent. Si les initiatives se multiplient en Afrique, les résultats sont loin d’être visibles. Entre autres mesures fortes arrêtées, l’élimination des décharges à ciel ouvert ou encore l’adoption de l’économie circulaire.

Les ministres de l’Environnement de 54 pays africains se sont engagés à intensifier leurs efforts en matière de lutte contre la pollution par les déchets sur le continent. C’était le 16 septembre 2022 à Dakar au Sénégal, à l’occasion de la clôture de la 18e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), ouverte le 12 septembre 2022. L’enjeu est important, indique le président de la CMAE et ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall. Il s’agit d’assurer le bien-être des populations et garantir un environnement durable en Afrique.

La nouvelle feuille de route des gouvernements africains prévoit l’élimination des décharges à ciel ouvert et le brûlage des déchets. Il s’agit de la forme la plus répandue d’élimination des déchets sur le continent. À la différence des sites d’enfouissement, les décharges ne protègent ni l’environnement ni la santé de l’Homme.

La valorisation des déchets

Comme mesure alternative, chaque État devra opter pour des projets de valorisation des déchets. Plusieurs possibilités s’offrent aux pays, notamment la valorisation des déchets organiques en fertilisant, en biogaz ou encore la conversion des déchets plastiques en électricité, favorisant la création de milliers d’emplois. « Les partenaires au développement ont été appelés à soutenir les futures initiatives qui contribueront à réduire les émissions de méthane et de carbone noir associées aux déchets », indique le Programme des Nations unies pour l’Environnement (Pnue).

Il faudra aussi améliorer la sensibilisation aux risques que la résistance aux anti-microbiens fait peser sur la santé humaine et le développement durable en Afrique, mettre sur pied une action urgente et collective pour prévenir et minimiser les impacts négatifs de la résistance aux anti-microbiens, et renforcer la CMAE pour la rendre plus efficace, notamment en appuyant la collaboration avec les ministres africains des Finances et de la Planification économique. De plus la CMAE passera d’organe de décision en une plateforme d’action et de mise en œuvre.

Lire aussi – AFRIQUE : l’économie circulaire au cœur de la préservation des écosystèmes

Cet engagement est pris au moment où se prépare la 27e Conférence des Nations unies sur le climat (COP27), qui se tiendra du 6 au 18 novembre 2022 à Sharm el Sheikh, en Égypte. À quelques semaines de l’évènement, les 54 pays africains ont souligné la nécessité de « reconnaître les besoins et les circonstances particulières de l’Afrique dans le cadre de l’Accord de Paris, demander aux pays développés de respecter les engagements financiers promis et lors de la COP27, fixer un nouvel objectif ambitieux pour 2025, incluant les pertes et dommages ainsi qu’un cadre de financement de la transition juste pour soutenir les pays en développement », indique le Pnue.

Inès Magoum

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