AFRIQUE : les énergies propres pourraient créer 26 millions d’emplois d’ici à 2050

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AFRIQUE : les énergies propres pourraient créer 26 millions d’emplois d’ici à 2050© Volodymyr Burdiak/Shutterstock

Une analyse réalisée conjointement par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) montre que les investissements accrus dans le développement des énergies renouvelables pourraient booster les économies africaines, avec à la clé des millions d’emplois.

Les énergies renouvelables ont le vent en poupe en Afrique. Les investissements accrus dans ce secteur très dynamique pourraient permettre d’accroître le développement de cette région du monde de 6,4 % d’ici à 2050. C’est ce que relèvent la Banque africaine de développement (BAD) et l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) dans un rapport publié récemment.

Selon cette analyse, le charbon, le gaz naturel et le pétrole représentent ensemble environ 70 % de la production totale d’électricité en Afrique. Cette tendance est portée par des pays comme l’Algérie, l’Égypte et Afrique du Sud qui détiennent la plupart des centrales thermiques du continent. Pour le cas de l’Afrique du Sud par exemple, sur une capacité installée de plus de 58 GW, 48,38 GW sont produits à partir des énergies fossiles. Toutefois, le pays de Nelson Mandela est déjà engagé dans sa transition énergétique avec un programme visant à inciter les investissements privés dans les énergies propres.

Des investissements insuffisants

À l’échelle du continent africain, la capacité installée est de 829 TWh, en 2019 selon l’Irena. Même si de nouvelles centrales à énergies renouvelables sont entrées en service au cours des deux dernières années, le mix électrique reste dominé par les énergies fossiles, le gaz naturel en tête avec 42,6 %, suivi du charbon 28,1 %. Les énergies renouvelables ne pèsent que pour 21,1 %.

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Pourtant, selon le rapport de la BAD et de l’Irena, les investissements accrus dans les énergies renouvelables pourraient permettra la création d’au moins 26 millions d’emplois d’ici à 2050. Mais malgré son fort potentiel, l’Afrique reste à la traîne en matière d’investissement et de développement des énergies renouvelables. Sur un investissement global de 2 800 milliards de dollars alloués au secteur entre 2000 et 2020 dans le monde, seuls 2 % sont allés en Afrique, soit 60 milliards de dollars.

La sous-région ayant reçu le plus d’investissements est l’Afrique australe (22,4 milliards de dollars) portée par l’Afrique du Sud, suivi de l’Afrique du Nord avec 17,5 milliards de dollars. L’Afrique centrale est le ventre mou des investissements dans les énergies renouvelables avec seulement 1,3 milliard de dollars mobilisés en 20 ans. L’augmentation des investissements dans les énergies renouvelables sur le continent africain permettrait également de réduire la proportion des personnes vivant sans électricité. Selon le rapport de la BAD et de l’Irena, cette situation concernait 54 % d’Africains en 2020.

Jean Marie Takouleu

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