AFRIQUE : l’économie circulaire au cœur de la préservation des écosystèmes

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 AFRIQUE: l’économie circulaire au cœur de la préservation des écosystèmes

Le monde entier a célébré ce 5 juin 2021 la Journée mondiale de l’environnement placée cette année sous le signe de la restauration des écosystèmes. Si l’Afrique dispose d’écosystèmes riches et diversifiés, le continent fait face à des phénomènes comme le stress hydrique qui s’aggrave à cause du changement climatique. L’Afrique est également confrontée à de très fortes pollutions générées par les déchets et les eaux usées, qui menacent la pérennité de son environnement. Dans ce contexte, l’économie circulaire apparaît comme la solution incontournable pour contribuer à la préservation de l’environnement. Acteur majeur de la gestion de l’environnement, le groupe SUEZ met en place déjà l’économie circulaire aux côtés de ses partenaires africains.

L’économie circulaire prend une place de plus en plus importante dans le débat sur la préservation de l’environnement en Afrique. Ce modèle à vision systémique de la société vise à produire des biens et services tout en limitant fortement la consommation et le gaspillage des matières premières, et des sources d’énergies non renouvelables. Selon la Conférence des ministres africains en charge de l’Environnement, l’économie circulaire assure un cycle complet et vertueux : les produits et les matériaux sont recyclés, réparés, rénovés ou réutilisés, de sorte qu’un sous-produit ou un déchet issu d’un processus économique devient un intrant pour un autre.

Ainsi, l’économie circulaire diffère du système de production linéaire traditionnel consistant à prendre, à fabriquer, à consommer et à mettre au rebut.

La gestion durable des ressources en eau

Et beaucoup de gouvernements africains n’ont pas attendu une réglementation régionale pour se lancer dans l’économie circulaire. Il en va ainsi des pays du Maghreb, dont la quasi-totalité souffre du stress hydrique qui devrait encore s’aggraver d’ici à 2040, et pour lesquels la réutilisation des eaux usées constitue la clé de l’économie circulaire dans le cycle de l’eau. Parmi les pays de la sous-région, qui misent sur la circularité de l’eau, figure l’Égypte. Le pays des pharaons construit nombre de grandes stations d’épuration, qui appliquent la réutilisation des eaux usées traitées pour l’irrigation. Le gouvernement égyptien a d’ailleurs choisi le savoir-faire de SUEZ pour la construction et l’exploitation de la station d’épuration de Gabal El Asfar, située sur la côte est du Nil, en Haute-Égypte. Les eaux usées ainsi traitées sont acheminées via un drain pour l’irrigation de près de 162 hectares d’un parc composé d’arbres fruitiers.

La préservation de la ressource en eau

Outre la réutilisation des eaux usées traitées, SUEZ complète le cycle vertueux en valorisant aussi les boues d’épuration dans la même station de Gabal El Asfar pour en extraire du biogaz dont la combustion permet de produire une bonne partie de l’électricité nécessaire au fonctionnement de l’usine.

Le Maroc a également sollicité l’expertise de SUEZ pour la station d’épuration de Médiouna, située dans la région de Casablanca-Settat. Cette usine exploitée par Lydec, la filiale locale de SUEZ, fournit de l’eau recyclée pour l’irrigation d’un terrain expérimental d’agriculture urbaine dans le grand Casablanca.

L’économie circulaire de l’eau intègre aussi la maîtrise des pertes sur les réseaux d’eau potable. Selon l’Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid), les services publics d’Afrique subsaharienne perdent près de 600 millions de dollars de recettes par an, soit 3,4 millions de m3 par jour, en raison des pertes d’eau, ce qui représente une part importante de ce que les Nations unies estiment nécessaire pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement en matière d’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement.

Le Maroc est loin d’être épargné par les pertes d’eau sur le réseau. Mais certains délégataires de service public redoublent d’efforts pour aider à réduire ces fuites de réseau. C’est le cas de Lydec, filiale de SUEZ qui distribue l’eau potable dans le grand Casablanca. Le plan d’action déployé en 2020 a permis d’économiser 10 millions de m3 d’eau sur toute l’année. Il comprenait le renforcement de la détection acoustique, la mise en place de la technologie intelligente « SmartBall », un système de détection de fuites d’eau sur les grosses canalisations, « l’écoute » de 12 000 km de canalisation au cours d’opérations d’inspection nocturne, la réparation de plus de 1 300 fuites et le renouvellement de 23 km de réseau.

Économie circulaire et gestion efficace des déchets

Autre volet de la gestion de l’environnement, le traitement des déchets est lui aussi au cœur des systèmes d’économie circulaire. Dans son « rapport sur le traitement des ordures ménagères » publié en 2020, la Banque mondiale relève que 174 millions de tonnes de déchets (en moyenne) sont produites chaque année en Afrique. Cette quantité devrait tripler d’ici à 2050, l’Afrique étant l’une des régions à très forte croissance démographique dans le monde.

Pourtant, ces déchets représentent une ressource, pas assez exploitée dans le continent. Les déchets organiques produits par les ménages et les fermes agricoles peuvent servir à produire de l’énergie via le biogaz issu de la méthanisation. Le digestat issu de la fermentation des déchets organiques peut être utilisé comme fertilisant pour l’agriculture. Les déchets plastiques peuvent être transformés en granulés et réutilisés comme matière première secondaire.

AFRIQUE : l’économie circulaire au cœur de la préservation des écosystèmes

The Evalix process eliminates leachate at the Meknes green landfill ©Suez

Il faut également prendre en compte la gestion des lixiviats, ces liquides qui s’écoulent dans les sites d’enfouissement, résultant de l’action conjuguée de l’eau de pluie et de la fermentation naturelle des déchets, susceptibles de polluer les sols et les nappes phréatiques. SUEZ a développé un procédé qui permet un traitement exemplaire des lixiviats. Il s’agit de la technologie Evalix, désormais opérationnelle à la green landfill de Meknès au Maroc. Ce procédé permet de garantir une qualité de traitement conforme avec un rejet en milieu naturel, tout en produisant de l’eau utilisable en irrigation : dispositif associant un bioréacteur à membranes d’ultrafiltration et une station de filtration par osmose inverse avec déshydratation des boues et traitement thermique des concentrats.

La prise en compte des déchets industriels

Les déchets industriels doivent également être pris en compte dans la mise en place de systèmes d’économie circulaire. Des pays africains comme le Maroc prennent très au sérieux cette voie d’avenir.

Dans le Royaume chérifien, 3,5 millions de tonnes de déchets industriels sont générées par an. Cette quantité devrait atteindre 12 millions de tonnes en 2030.

SUEZ soutient le plan d’accélération industrielle du Maroc en accompagnant, depuis plusieurs années, le tissu industriel marocain dans la mise en place d’une économie circulaire. Le Groupe travaille par exemple avec plusieurs acteurs du secteur de l’automobile à l’instar de Renault et du groupe PSA, pour traiter et recycler leurs déchets.

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Usine de valorisation des déchets à Kenitra au Maroc © LAYEPRO Photos

Au Maroc, SUEZ gère aussi les déchets dans d’autres secteurs industriels. En 2019, le groupe a obtenu la gestion des déchets de North Africa Bottling Company (NABC), l’embouteilleur de la marque de soda Coca-Cola au Maroc.

SUEZ soutient l’industrie agroalimentaire marocaine grâce notamment à son engagement aux côtés du groupe Azura, spécialisée dans les fruits et les légumes pour la gestion des déchets non organiques générés par son Centre de conditionnement situé dans la région d’Agadir.

SUEZ a également investi dans deux plateformes multimodales pour la valorisation des déchets industriels des zones franches de Tanger et Kénitra. Ces plateformes multimodales permettront d’apporter des solutions de collecte, de tri et de prétraitement des déchets générés par les industriels implantés dans Atlantic Free Zone et dans Tanger Free Zone. Dotées d’une capacité de près de 100 000 tonnes par an, elles contribueront au développement écologique des zones franches et favoriseront la mise en œuvre de programmes de développement durable.

Pour aller plus loin: 

Article réalisé en partenariat avec SUEZ

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