AFRIQUE : le top 10 des pays les plus touchés par l’insécurité hydrique

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AFRIQUE : le top 10 des pays les plus touchés par l’insécurité hydrique ©sntes/Shutterstock

À l’occasion de la Conférence des Nations unies (ONU) sur l’eau qui se tient du 22 au 24 mars 2023 à New York aux États unis d’Amérique, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) établit le « top 10 » des pays les moins avancés en matière de gestion de l’eau en Afrique.

L’insécurité hydrique concerne le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Nigeria et la Somalie. Le constat est dressé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) dans un nouveau rapport publié le 20 mars 2023, en prélude à la Conférence de l’ONU sur l’eau se tient du 22 au 24 mars 2023 à New York aux États-Unis d’Amérique.

L’analyse de l’Unicef est basée sur un ensemble de données provenant de trois sources à savoir, le Programme commun Organisation mondiale de la santé (OMS)/Unicef de surveillance axé sur le Progrès en matière d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène dans les ménages 2000-2020 : cinq ans après les ODD), le document de l’OMS intitulé Décès par cause, âge, sexe, par pays et par région, 2000-2019), et le rapport de l’Unicef intitulé La crise climatique est une crise des droits de l’enfant : Présentation de l’indice de risque climatique des enfants. Dans cette étude, l’agence de l’ONU fait également le lien entre l’insécurité hydrique et l’exposition de 190 millions d’enfants, dans ces 10 pays, et les maladies dites hydriques dues à des services d’assainissement et d’hygiène insuffisants.

Augmenter les investissements pour améliorer la gestion de l’eau

Les taux actuels d’accès à l’eau potable par pays sont actuellement de 42 % au Bénin, 76 % au Burkina Faso, 77 % en zone urbaine contre 42 % en milieu urbain au Cameroun, 53 % au Tchad, 83 % en zone urbaine contre 73 % en milieu rural en Côte d’Ivoire, 74,7 % en zone urbaine contre 65,3 en zone rurale au Mali, 77 % en Guinée, 30 % au Nigeria, 46 % au Niger et 52 % en Somalie.

Dans ces pays « le nombre de décès d’enfants dus à des maladies causées par un manque d’eau, d’assainissement et d’hygiène, telles que les maladies diarrhéiques, est le plus élevé. Six de ces dix pays ont ainsi connu des épidémies de choléra au cours de l’année 2022. Au niveau mondial, plus de 1 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de maladies liées à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène, dont environ deux sur cinq dans ces seuls 10 pays », indique l’Unicef. Une situation qui est exacerbée par les menaces climatiques et environnementales. « Ces pays comptent aussi parmi les 25 % les plus exposés à ces menaces », ajoute l’Unicef.

L’agence de l’ONU appelle donc à accroître le soutien financier dans ces dix pays, y compris les financements provenant de l’action climatique mondiale. Pour l’Unicef, il faudra également renforcer la résilience au climat du secteur de l’assainissement et de l’hygiène en donnant la priorité aux pays les plus vulnérables.

Lire aussi – AFRIQUE : entre ressource et source de vie, l’eau au cœur du développement durable

Lors de la Conférence de l’ONU sur l’eau qui se tient actuellement à New York, l’Unicef appellera à la mise en œuvre d’un cadre mondial d’accélération du sixième objectif de développement durable (ODD6) et investir dans les facteurs d’accélération clés. L’ODD 6 de l’ONU fixé en 2015 vise un accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement d’ici à 2030, en particulier pour les populations vulnérables.

Inès Magoum

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