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AFRIQUE : la Semaine africaine du climat sera consacrée à l’action internationale

SOUTHERN AFRICA: Germany invests €10 million in climate research© Meryll/Shutterstock

L’action climatique en Afrique est-elle orpheline ? Voici la question qui sera au centre des débats de la prochaine semaine africaine du climat qui se tiendra du 18 au 22 mars 2019 à Accra au Ghana. Selon le communiqué des organisateurs, cet évènement « contribuera à démontrer qu’il existe un véritable soutien international en faveur d’un renforcement de l’action climatique. » L’ONU veut rassembler autour de la table les acteurs des secteurs public et privé pour qu’ensemble, afin qu’ils réfléchissent aux stratégies à mettre en œuvre pour renforcer l’engagement des acteurs et d’autres parties impliquées dans le processus international que dirige l’ONU pour lutter contre le changement climatique. La rencontre de mars servira aussi de cadre pour mettre en lumière les futurs marchés du carbone, avec en tête le fait d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). Dans ce sillage, les organisateurs du sommet veulent encourager la mise en œuvre des Contributions déterminées au niveau national (CDN) tel que voulu par l’Accord de Paris.

L’Afrique n’est pas un grand pollueur mondial. Le continent contribue pour près de 4 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais, il doit développer des mécanismes pour anticiper sur l’action du changement climatique. Ce continent dépend des précipitations pour sa production agricole. Pourtant, la rareté (et parfois la violence) des épisodes pluvieux est l’un des effets immédiats du changement climatique. Sept des dix pays les plus vulnérables au monde se trouvent en Afrique. Il s’agit de la Sierra Leone, du Sud-Soudan, du Nigeria, du Tchad, de l’Éthiopie, de la Centrafrique et de l’Érythrée. Ce continent a subi entre 1995 et 2015 136 épisodes de sécheresse. L’Afrique de l’Est a payé le plus lourd tribut en enregistrant à elle seule 77 épisodes. Le changement climatique met également en péril la biodiversité et surtout l’économie des pays africains. Ses effets altèrent en moyenne le PIB de près de 1,4 %. Des estimations montrent que si le phénomène n’est pas contrôlé, ce chiffre pourrait atteindre 7 % an d’ici à la fin ce de siècle. En attendant, des rencontres se multiplient pour que soient défendus les intérêts de l’Afrique.

La dernière édition de la semaine africaine du climat s’est tenue du 9 au 13 avril 2018 à Nairobi au Kenya.

Luchelle Feukeng

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