AFRIQUE : la Chine s’engage pour la protection de la faune et de la flore sauvages

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AFRIQUE : la Chine s’engage pour la protection de la faune et de la flore sauvages©Rudi Hulshof/Shutterstock

L’Afrique et la Chine renforceront leur coopération en matière de protection de la faune et de la flore sauvages et soutiendront l'amélioration des capacités de conservation des pays africains. C’est l’une des résolutions du 7e Forum pour la coopération sino-africaine (Focac), qui se tenait du 29 au 30 novembre 2021 à Dakar au Sénégal.

Le volet environnemental de la coopération sino-africaine, au titre de la période 2022-2025 est désormais connu. Les deux parties ont convenu de sensibiliser le public et de lutter conjointement contre le commerce illégal d’espèces sauvages. En outre, les deux parties se sont engagées à intensifier les capacités des professionnels de la conservation de la faune, à renforcer les échanges et la coopération entre les autorités douanières ainsi qu’à établir un mécanisme de coopération contre la contrebande pour réprimer les délits de contrebande d’espèces menacées d’extinction et de leurs produits.

C’est l’un des neuf domaines du Plan d’action du 7e Forum pour la coopération sino-africaine (Focac) qui se tenait du 29 au 30 novembre 2021 à Dakar, capitale du Sénégal. « Nous apprécions les engagements pris par la Chine pour soutenir les projets verts en Afrique et espérons que cela offrira de plus grandes opportunités d’engagement communautaire », déclare Taye Teferi, coordonnateur des politiques et des partenariats – Afrique à Traffic, une organisation non gouvernementale (ONG) qui travaille à l’échelle mondiale sur le commerce des animaux et des plantes sauvages dans le contexte de la conservation de la biodiversité et du développement durable.

La Chine, destination de produits de la faune sauvage africaine

Depuis sa création en 2000, le Focac constitue la plus haute plate-forme de dialogue sino-africain sur le commerce et l’investissement. Il comprend les pays africains qui entretiennent des relations diplomatiques avec Pékin. Il se réunit tous les trois ans et arrête les plans d’action et les programmes de travail associés pour les trois prochaines années.

Le volet environnemental du Focac 2022-2025 s’investi dans la protection de la biodiversité africaine au moment même où l’empire du milieu est la cible d’une campagne internationale de lutte contre le trafic illicite de la faune sauvage en Afrique. Les écailles de pangolin et les cornes de rhinocéros sont utilisées en médecine traditionnelle, principalement en Chine et au Vietnam. Et l’ivoire ainsi que les cornes de rhinocéros font l’objet d’une forte demande en Chine et ailleurs dans le monde pour façonner des sculptures. En 2016, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a indiqué que 93 000 à 111 000 éléphants d’Afrique ont été tués pour leurs défenses entre 2006 et 2015. La destination privilégiée de ces défenses étant la Chine où elles font partie de la pharmacopée traditionnelle.

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L’ONG internationale Environmental Investigation Agency (EIA) a exprimé de vives inquiétudes face à la demande croissante de la pharmacopée traditionnelle chinoise en provenance d’Afrique. Dans son dernier rapport, l’organisation britannique estime qu’une demande croissante de traitements à base d’éléments extraits sur le corps d’animaux sauvages, accélèrera encore le déclin de la biodiversité.

Boris Ngounou

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