AFRIQUE : la blockchain, proposée comme catalyseur des énergies renouvelables

Par - Publié le / Modifié le

AFRIQUE : la blockchain, proposée comme catalyseur des énergies renouvelables©Iaremenko Sergii/Shutterstock

Dans une récente publication du Forum économique mondial (FEM, organisation internationale de coopération public-privé), la blockchain est présentée comme une solution pour équilibrer l’offre et la demande en électricité sur le continent africain. Une approche qui pourrait servir l’objectif de la Banque africaine de développement (BAD) : l’accès universel à l’électricité d’ici 2025.

Les pays africains ont placé les énergies renouvelables au centre de leur politique de développement, en leur accordant des marges plus ou moins importantes dans leurs mix énergétiques. Ces pays sont accompagnés par des institutions internationales de financement, tel que la Banque mondiale, et surtout la Banque africaine de développement (BAD), qui mobilisent des capitaux pour exploiter le potentiel éolien et solaire du continent et garantir une couverture électrique universelle en Afrique, à travers la production d’au moins 160 gigawatts (GW) d’ici 2025.

Bien que les actions et objectifs lancés à travers le continent soient louables, les experts du Forum économique mondial (FEM) estiment que la pénétration de l’énergie verte sur le marché africain est faible et que, jusqu’à présent, le succès des plans d’électrification est axé sur le nombre de connexions établies et de mégawatts installés, plutôt que sur l’utilisation finale de l’énergie produite.

L’énergie fournie doit répondre à une demande qui augmente la productivité

Selon les experts du FEM, pour établir une adéquation entre la production décentralisée des énergies renouvelables et les besoins critiques des populations, il faut recourir au blockchain (en français, bloc de chaines). Il s’agit d’une technologie apparue en 2008, permettant de stocker et de transmettre des informations de manière transparente et sécurisée, sans l’intervention d’un organe central de contrôle. Ici, les transactions sont effectuées directement en peer to peer, entre les utilisateurs d’un réseau, dont les données sont éparpillées par blocs décentralisés, ce qui sécurise le système et rend le contrôle central inopérant.

L’innovation permettrait d’accélérer l’accès à l’énergie par une décentralisation plus orientée vers la gestion de la demande et de la distribution, à l’aide de la connectivité et des données. De manière concrète, les populations auraient la possibilité de choisir leur source d’énergie préférée localement. Par exemple, en utilisant une application mobile, les résidents disposant de panneaux solaires photovoltaïques sur leur toit, connectés au micro-réseau, pourraient vendre leur excédent de production d’énergie à des résidents n’en disposant pas. Le trading sécurisé est alors rendu possible par la blockchain. Ce qui autorise ainsi les petits consommateurs d’énergie à avoir accès à l’électricité ainsi que l’inclusion financière.

Par ailleurs, la blockchain inspirerait l’adoption rapide d’un système énergétique décentralisé. Non seulement cela augmenterait la productivité économique des petits consommateurs d’énergie, mais de nouvelles façons d’utiliser l’énergie émergeraient à terme.

Boris Ngounou

Plus sur le même thème

Plus dans la même région

Nous respectons votre vie privée

Ce site utilise des cookies et des technologies statistiques pour améliorer votre expérience. En cliquant j'accepte, vous donnez votre accord.

J'accepte
X
Newsletter AFRIK 21