AFRIQUE : la BEI a financé 1600 MW d’énergie propre en 2018

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AFRIQUE : la BEI a financé 1600 MW d’énergie propre en 2018©Sebastian NoethlichsShutterstock

À l’occasion du 32e sommet de l’Union africaine, qui se tenait les 10 et 11 février 2019 en Éthiopie, Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement a déclaré de que la BEI avait battu, en 2018, son record d’investissement annuel en Afrique depuis le début de ses opérations sur le continent, il y a 54 ans. Soit 3,3 milliards d’euros d’investissement dans plusieurs domaines, dont celui des énergies renouvelables, pour une capacité globale de 1600 mégawatts (MW).

La Banque européenne d’investissement (BEI), une institution financière ayant pour actionnaires les États membres de l’Union européenne, a réalisé son record d’investissement annuel en Afrique durant l’année 2018. En 54 ans d’opération sur le continent, 2018 est la première et la seule année au cours de laquelle la BEI a accordé jusqu’à 3,3 milliards d’euros sur le continent. Les crédits ont été alloués dans 20 pays africains, à destination du secteur privé, pour la réalisation de projets variés, notamment dans le domaine des énergies propres.

En 2018, la BEI a approuvé le financement de projets qui produiront globalement plus de 1 600 MW d’énergie propre. Dans le domaine des centrales solaires, on peut citer le cas du Maroc (135 millions d’euros pour le projet Noor Atlas de 2000 MW), celui du Kenya (75 millions de dollars pour la construction de deux centrales d’une capacité individuelle de 40 MW dans la région d’Eldoret) et celui de la Zambie (11,75 millions de dollars pour la construction de la centrale de Ngonye 34 MW, près de la capitale Lusaka). Pour ce qui est des installations hydroélectriques, des aménagements permettant d’alimenter quelque 10 millions de ménages et de petites entreprises ont été financés en Éthiopie, au Kenya, au Nigeria, en Ouganda et au Cameroun, où la banque a accordé un prêt de 50 millions d’euros pour la construction du barrage de Nachtigal (420 MW) dans le centre du pays.

Vers un nouveau record d’investissement de la BEI dans l’économie verte en Afrique ?

À l’occasion du 32e sommet de l’Union africaine, qui se tenait du 10 au 11 à Addis-Abeba, Werner Hoyer, président de la BEI, a également souligné au titre de l’année 2018, des investissements visant à lutter contre la dégradation des sols, à préserver les forêts et à rendre la pêche et l’aquaculture plus durables partout en Afrique.

Depuis le début de ses opérations sur le continent en 1965, la banque affiche un portefeuille de 48 milliards dollars d’investissements. Werner Hoyer n’exclut pas davantage de crédit vert en destination de l’Afrique, durant les mois à venir. « Les discussions menées aujourd’hui avec les dirigeants africains, présents à Addis-Abeba, contribueront à renforcer l’incidence de l’engagement de la BEI sur l’ensemble du continent africain dans les années à venir. » A promis le président de la BEI.

Cet intérêt de la BEI pour l’Afrique est en effet compréhensible, dans la mesure où l’essentiel du potentiel d’énergie renouvelable de ce continent demeure inexploité, tandis que près de 650 millions d’habitants, soit 50 % de sa population, vivent sans électricité.

En Afrique, seuls 8 % des 1 100 TWh de réserves d’énergie hydraulique sont exploités, tandis que le potentiel en énergie géothermique de la vallée du Rift, estimé à 9 GW, n’est exploité qu’à 6 %. En ce qui concerne le solaire, l’ensoleillement moyen des pays africains est deux fois plus élevé qu’en Europe, avec une moyenne oscillant entre 1 750 kWh/m2/an et 2 500 kWh/m2/an contre 1 150 kWh/m² en Allemagne, par exemple.

Boris Ngounou

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