AFRIQUE DU SUD : un emprunt obligataire pour la préservation des rhinocéros noirs

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AFRIQUE DU SUD : un emprunt obligataire pour la préservation des rhinocéros noirs© Cathy Withers-Clarke/Shutterstock

La Banque mondiale vient de lancer un emprunt obligataire pour la préservation des rhinocéros noirs en Afrique du Sud. Ce mécanisme de financement de 45 millions de dollars permettra le recensement de ces pachydermes en voie de disparition.

C’est une première au niveau mondial. La Banque mondiale lance un emprunt obligataire pour sauver les rhinocéros noirs en Afrique du Sud. L’émission obligataire permettra de collecter 70 millions de rands sud-africains (45 millions de dollars). Selon le Rhino Impact Investment Project, une initiative lancée par la Zoological Society of London, les rendements pour les investisseurs seront déterminés par le taux de croissance des populations d’animaux dans deux réserves sud-africaines.

Dans le cadre de cette opération, la Banque mondiale a choisi Le Credit Suisse Group AG comme conseillé. La toute première émission obligataire dédiée à la conservation de faune sauvage obtiendra la note AAA de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird), une filiale du groupe de la Banque mondiale.

Une espèce en grand danger de disparition

La Banque mondiale s’appuiera sur cette expérience pilote de financement de la conservation du rhinocéros noir pour sauver d’autres espèces sauvages menacées de disparition à l’instar des rhinocéros noirs du Kenya, les lions ou encore les gorilles. Ces espèces sont menacées à cause du braconnage et le conflit homme-faune. À ce jour, le rhinocéros noir demeure une espèce menacée de disparition.

Cette espèce est particulièrement ciblée par les braconniers qui prélèvent leurs cornes pour alimenter le marché noir en Asie. Dans ces contrées, les cornes de pachydermes sont utilisées dans la pharmacopée traditionnelle. Depuis plusieurs décennies, le rhinocéros noir figure sur la liste des animaux menacés de disparition élaborée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Avec le renforcement de la protection de ce mammifère dans les parcs nationaux sud-africains ces dernières années, sa population a légèrement augmenté.

Ainsi, entre 2012 et 2018, le nombre de rhinocéros noir en liberté a augmenté de 2,5 % par an, passant de 4 845 individus à 5 630 dans le monde. « Si les rhinocéros africains ne sont en aucun cas sauvés de l’extinction, la lente augmentation des populations de rhinocéros noirs illustre les énormes efforts faits par les pays où ils vivent », affirme Grethel Aguilar, la directrice générale de l’UICN.

Jean Marie Takouleu

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