AFRIQUE DU SUD : Sasol et Itochu s’allient pour l’exportation de l’hydrogène vert

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AFRIQUE DU SUD : Sasol et Itochu s’allient pour l’exportation de l’hydrogène vert © Audio und werbung/Shutterstock

Le géant sud-africain de la chimie Sasol signe un partenariat avec la société nippone Itochu. Les deux groupes travailleront ensemble pour la production et l’exportation de l’hydrogène et l’ammoniac vert de l’Afrique du Sud vers le marché international.

Le partenariat entre Sasol et Itochu a été signé en marge de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 8) qui vient de s’achever en Tunisie. Le partenariat vise le développement commun du projet d’hydrogène et d’ammoniac vert en Afrique du Sud. Le géant sud-africain de la chimie Sasol est au cœur de la stratégie sud-africaine en matière de développement de l’hydrogène vert, un combustible qui devrait permettre la décarbonation de plusieurs secteurs d’activités dans le monde.

Les deux parties se sont entendues afin d’évaluer l’implication et la participation potentielles d’Itochu dans les projets de Sasol orientés vers l’exportation d’ammoniac vert, y compris l’achat de produits ainsi que le soutien financier du Japon pour les études et les subventions relatives aux projets en Afrique du Sud.

Le soutien de MUFG Bank

L’ammoniac vert qui est au centre de ce partenariat est produit à partir de l’hydrogène vert. Ce combustible est produit à partir des énergies renouvelables, via le procédé de l’électrolyse. L’ammoniac vert est ainsi présenté comme une solution devant permettre la production d’engrais décarbonés pour l’agriculture. Cette énergie nouvelle pourrait également servir de combustible pour les grands navires ou pourrait être reconvertie en électricité.

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« L’ammoniac vert est un excellent vecteur énergétique, en particulier sur de longues distances, et peut être facilement transporté. Le produit peut également être “craqué” (chauffé en présence des certains métaux, Ndlr) en hydrogène gazeux pour d’autres applications », indique Sasol. Le géant sud-africain de la chimie prévoit justement de produire et d’exporter de l’hydrogène vers le marché international à partir de Boegoebaai, un port situé à environ 60 km au nord de Port Nolloth, dans la municipalité locale de Richtersveld, dans la province du Cap Nord.

« Compte tenu des excellentes ressources solaires, éoliennes et en métaux précieux de l’Afrique du Sud, le pays est en passe de devenir une plaque tournante mondiale pour l’hydrogène vert et ses dérivés, tels que l’ammoniac et les carburants d’aviation durables », rappelle Sasol. Mais malgré ces ressources, le marché sud-africain de l’hydrogène attire moins d’investisseurs, en comparaison avec l’Égypte qui a déjà signé plusieurs accords de production avec de grandes multinationales. Quoiqu’il en soit, le partenariat entre Sasol et Itochu est soutenu par The Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ (MUFG Bank), l’une des plus grandes banques du Japon avec près 47 milliards de dollars de revenus enregistrés en 2020.

Jean Marie Takouleu

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