AFRIQUE DU SUD : relance du projet d’extension de la station d’épuration de Zandvliet

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AFRIQUE DU SUD : relance du projet d’extension de la station d’épuration de Zandvliet©ymgerman/Shutterstock

La municipalité de la ville du Cap vient de lancer le projet de réhabilitation et d’extension de la station d’épuration de Zandvliet. L’objectif du projet est de hisser l’installation au niveau des attentes de la population. Il faudra investir 1,7 milliard de rands sud-africains, soit un peu plus de 120 millions de dollars.

Le projet de réhabilitation et d’extension de l’usine de traitement des eaux usées de Zandvliet est désormais sur les rails. Il a été lancé récemment par la municipalité de la ville du Cap, située sur la côte sud-ouest d’Afrique du Sud. La relance de ce projet intervient après plusieurs années de retard causées notamment par un procès devant la haute cour de justice de la ville du Cap, au sujet d’un litige foncier sur le site de la station.

Le projet prévoit la construction d’une station de pompage des eaux usées, de plusieurs bassins de décantation primaires, ainsi que des installations de désinfections. La municipalité veillera aussi à la construction des installations de séchage des boues de décantation.

Près de 3 ans de travaux

L’usine de traitement des eaux usées de Zandvliet devrait continuer à fonctionner pendant la durée des travaux. Actuellement, elle permet de traiter quotidiennement 72 000 m3 d’effluents. À l’issue des travaux, l’installation affichera une capacité de 100 000 m3 par jour. Selon la municipalité de la ville du Cap, l’installation fonctionnera avec de nouveaux procédés de traitement des eaux usées. « Les procédés de traitement appliqués à l’installation, qui sont des procédés d’épuration biologiques à boues activées, sont considérés comme des pratiques exemplaires pour le traitement des eaux usées municipales. En outre, le module de bioréacteur à membrane existant, qui incorpore la technologie de membrane pour la séparation des solides et des liquides sera la première application de cette technologie dans le traitement des eaux usées dans une municipalité en Afrique du Sud », précise Xanthea Limberg, membre du comité pour l’eau et les déchets à la mairie de la ville du Cap.

La municipalité indique aussi que ces procédés permettraient de garantir que la qualité de l’effluent traité et rejeté est d’un niveau acceptable et conforme aux conditions d’autorisation délivrées par le service national de l’eau et de l’assainissement d’Afrique du Sud. Une fois l’extension de la station d’épuration de Zandvliet finalisée, celle-ci pendra en charge les eaux usées produites dans les quartiers de Kuils River, Delft, Blackheath, Blackheath Industria, Blue Downs, Eerste River, Wijnlanden, Thembokwezi, Mxolisi Phetani et Khayelitsha.

Un investissement de 120 millions de dollars

Les travaux relatifs à ce projet devraient être livrés en décembre 2023. L’objectif d’un tel projet est d’adapter l’installation au besoin de la population de la ville du Cap, en pleine croissance. La municipalité prévoit d’ailleurs d’étendre encore la capacité de l’installation dans un avenir proche. « Nous posons déjà les fondations structurelles pour que cette usine puisse traiter jusqu’à 150 millions de litres (150 000 m3) par jour à l’avenir. Ce sera le cas dans 30 à 40 ans », indique Rajan Moodley, l’ingénieur responsable des projets à grande échelle de l’administration des eaux de la ville du Cap.

En attendant, les travaux en cours actuellement nécessiteront un investissement de 1,7 milliard de rands sud-africains, soit plus de 120 millions de dollars. La Banque européenne d’investissement (BEI), Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW), l’Agence allemande de développement et l’Agence française de développement (AFD) participent au financement de ce projet grâce à leur l’initiative commune « Clean Oceans ». Dans le cadre de cette initiative, les trois institutions financières comptent prêter jusqu’à 2 milliards d’euros pour la mise en œuvre des projets de lutte contre la pollution des océans du monde. La ville du Cap en bénéficie puisque ses eaux usées se retrouvent sinon facilement évacuées dans l’océan Atlantique.

Jean Marie Takouleu

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