AFRIQUE DU SUD : l’économie de la biodiversité pourrait créer 162 000 emplois

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AFRIQUE DU SUD : l’économie de la biodiversité pourrait créer 162 000 emplois ©Kanokratnok/Shutterstock

Le président sud-Africain a déclaré récemment que l’économie de la biodiversité pourrait créer plus 162 000 emplois et générer 47 milliards rands de chiffre d’affaires, soit plus de 3,2 milliards de dollars. Il a annoncé ces projections en prélude au lancement de l’opération Phakisa, qui vise à soutenir l’économie de la biodiversité en Afrique du Sud.

Le gouvernement sud-africain veut faire de l’économie de la biodiversité un levier de la croissance du pays. Le président Cyril Ramaphosa a annoncé qu’une stratégie nationale de l’économie de la biodiversité était en cours d’élaboration. Selon lui, cette politique permettra d’établir un plan de travail qui impliquera à la fois le gouvernement, le secteur privé et les partenaires au développement. Ensemble, ces acteurs pourraient soutenir la « croissance inclusive du secteur ».

« Cette stratégie mettra l’accent sur la faune sauvage, le commerce de produits biologiques et l’écotourisme. Certaines mesures sont déjà mises en œuvre dans le cadre de l’opération Phakisa », a expliqué le président Cyril Ramaphosa. L’opération Phakisa a été lancée récemment par le président sud-africain. Elle vise à soutenir les communautés, surtout celles vivant dans les zones rurales, et à accroitre la surface des cultures de plantes indigènes d’au moins 500 hectares par an. Ce plan inclut également un soutien au secteur du Bio « qui a démontré un énorme potentiel économique local ».

L’écotourisme à l’honneur

L’Afrique du Sud possède des parcs nationaux qui comptent parmi les plus célèbres au monde. C’est le cas du parc Kruger, situé au nord-est, ou encore du parc de Karoo, qui s’étend au sud. Des millions de touristes arpentent chaque année ces milieux riches en biodiversité, pour observer les lions, les girafes ou encore les rhinocéros.

« L’écotourisme a connu une croissance plus soutenue que le reste de l’économie, contribuant en 2014 à hauteur de 3 milliards de rands au PIB, soit presque le double de sa contribution de 2008 », a expliqué le président sud-africain. Et de promettre qu’« au cours des cinq prochaines années, le gouvernement dépensera environ 1,18 milliard de rands [plus de 82 millions de dollars, Ndlr] pour fournir l’infrastructure nécessaire à la croissance de l’économie de la biodiversité et s’assurer qu’elle contribue de manière significative à l’économie sud-africaine ». Actuellement, le secteur de l’écotourisme emploie plus de 100 000 personnes. Dans les prochaines années, l’économie de la biodiversité tout entière pourrait créer à elle seule 162 000 emplois.

En plus du développement économique de ce secteur, le plan du gouvernement sud-africain comprend également un volet protection. Car les parcs nationaux d’Afrique du Sud, comme dans d’autres pays africains sont frappés par le braconnage. Les espèces visées sont les éléphants et les rhinocéros, pour leurs défenses. Même si ces derniers sont désormais mieux protégés : sur les trois premiers trimestres de l’année 2018, le nombre de rhinocéros braconné a été de 508 individus, contre 691 pendant la même période en 2017, soit un quart de moins. Le renforcement de cette politique de répression du braconnage a été conduit depuis 2010 avec détermination par la ministre de l’Environnement, Edna Molewa, qui est décédée le 22 septembre 2018, date de la journée mondiale des rhinocéros…

Jean Marie Takouleu

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