Selon les climatologues, l’industrie du ciment est à elle seule responsable de près de 5 % des émissions annuelles de dioxyde de carbone (CO2) à travers la planète. Dans ce contexte, la filiale du cimentier LafargeHolcim en Afrique du Sud lance « EcoPact », une nouvelle gamme de béton bas carbone. Selon la branche sud-africaine de la multinationale des matériaux de construction dirigée par Kaziwe Kaulule, la solution permettra de limiter l’impact environnemental des bâtiments à travers la réduction de 70 % des émissions de CO2.
« Cette initiative de Lafarge coche à la fois les cases de l’upcycling (réutilisation) et du recyclage qui sont essentielles à la promotion de l’économie circulaire », affirme Lisa Reynolds, la PDG du Green Building Council South Africa (GBCSA). L’organisation encourage les promoteurs immobiliers sud-africains à la prise en compte du CO2, de l’eau et des déchets en vue de la réalisation des projets verts.
Miser sur l’écoconstruction
À en croire Florent Dubois, le responsable de la construction durable chez LafargeHolcim, le ciment classique recouvre 80 % de calcaire et 20 % d’argile dont le mélange permet d’obtenir le clinker, un élément qui relâche jusqu’à 60 % de CO2. Alors pour réduire cette pollution, le nouveau procédé de LafargeHolcim consiste à remplacer le clinker par des cendres volantes issues des centrales électriques fonctionnant au charbon et d’autres matériaux de construction recyclés.
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Pour ce faire, la filiale du cimentier franco-suisse se ravitaille auprès de plusieurs industries locales de la construction à l’instar de sa filiale Geocycle dont le siège local se trouve à Kempton Park dans la province de Gauteng. Cependant, des efforts restent encore à faire pour atteindre la neutralité carbone dans la production de l’ensemble des matériaux de construction.
Benoit-Ivan Wansi