AFRIQUE DU SUD : comment Sanccob vient de sauver 2 000 bébés flamants roses

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AFRIQUE DU SUD : comment Sanccob vient de sauver 2 000 bébés flamants roses ©jdross75/Shutterstock

La Fondation sud-africaine pour la conservation des oiseaux du littoral (Sancobb) vient de réaliser un exploit en sauvant jusqu’à 2 000 bébés flamants roses au niveau du barrage de Kamfers dans le Cap Nord en Afrique du Sud. Ils avaient été abandonnés par leurs parents, fuyant la sécheresse.

De nombreux observateurs avaient pensé que l’Afrique du Sud était peut-être tirée d’affaire après la fin de l’épisode de sécheresse, qui a touché le pays au milieu de l’année 2018. Mais le phénomène semble récidiver. Sauf que cette fois, on ne parle pas d’habitants faisant la queue dans les rues pour récupérer de l’eau potable, mais d’animaux qui ne supportent plus les effets de ce phénomène climatique. C’est le cas des flamants roses, qui sont pourtant nombreux à peupler les eaux du barrage de Kamfers, dans le Cap Nord.

Ces derniers ont été contraints d’abandonner leurs poussins, chassés qu’ils étaient par une sécheresse sans précédente, qui a drastiquement réduit la quantité d’eau dans ce barrage. Alertées, les équipes de la Fondation sud-africaine pour la conservation des oiseaux du littoral (Sanccob) et plusieurs autres organisations se sont rendues sur place pour sauver les bébés flamants roses. « Ces poussins sont arrivés dans un très mauvais état, car beaucoup d’entre eux étaient déshydratés, ils étaient minuscules — certains venaient de sortir de leurs œufs — nous avons donc eu un petit problème d’infections. À présent, ils sont tous stabilisés, ils reçoivent un traitement médical, ils se nourrissent régulièrement », explique Katta Ludynia, responsable de la recherche à Sanccob.

Les poussins flamants roses sont nourris en ce moment au jaune d’œuf et une préparation spéciale à base de poissons et de crevettes. Il y a quelques jours, Sanccob a lancé un appel aux dons pour sauver ces oisillons. Selon la fondation, ils doivent être alimentés ainsi pendant une période de trois ou quatre mois, le temps pour eux d’être capables de se débrouiller dans la nature. Mais la question se pose désormais concernant le lieu où ils pourraient être relâchés. La réponse n’a rien d’évident pour le moment, puisque les eaux du barrage de Kamfers ne fournissent plus des aliments nécessaires à leur survie.

Ce n’est pas la première fois que cette retenue connaît une chute drastique de ses eaux. Par le passé, ce barrage s’asséchait constamment pendant la saison sèche et les eaux remontaient lors de la saison pluvieuse. Mais depuis 2008, les eaux traitées dans la ville Kimberley (située non loin de là) sont déversées dans le lac. Conséquence, en très peu de temps, la retenue d’eau est devenue une zone d’alimentation favorite pour les flamants roses. Une île artificielle a été aménagée au milieu du bassin pour servir de zones de reproduction pour ces oiseaux qui se déplacent en colonie. Sauf que, pour la première fois depuis dix ans, et malgré l’apport des eaux urbaines, la sécheresse est revenue cette année…

Jean Marie Takouleu

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