AFRIQUE DU NORD : une initiative de l’AFD et de l’OSS pour réduire le stress hydrique

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AFRIQUE DU NORD : une initiative de l’AFD et de l’OSS pour réduire le stress hydrique©AFD

En Afrique du Nord, les ressources d’eau de surface et souterraines se font rares. Selon l’Agence française de développement (AFD), cette situation est causée par le changement climatique et l’action de l’homme sur l’environnement, et devrait s’aggraver dans les années à venir. Afin trouver une solution pérenne à ce problème devenu « urgent », l’institution financière française s’est associée récemment à l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) pour lancer l’initiative régionale « Stress hydrique et changement climatique en Afrique du Nord ».

Le 5 novembre 2020 à Tunis, l’Agence française de développement (AFD) et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) se sont engagés à réduire le stress hydrique en Afrique du Nord, à travers une initiative régionale baptisée « Stress hydrique et changement climatique en Afrique du Nord ». Depuis plusieurs années la région subit, impuissante, les affres du changement climatique. À cela s’ajoute l’action de l’homme sur les rivières, les fleuves, les lacs ou encore la nappe phréatique. Ces violences récurrentes exercées sur l’environnement font qu’aujourd’hui l’Afrique du Nord connaisse une augmentation moyenne des températures de 20 % supérieure aux moyennes mondiales. D’après le Réseau d’experts méditerranéens sur le changement climatique et environnemental (MedeCC), si aucune autre mesure n’est prise, la température atteindra + 2,2 °C d’ici à 2040 et jusqu’à + 3,8 °C dans certains pays d’ici à 2100. Ce qui serait catastrophique pour la sous-région.

Pour éviter d’arriver à cet extrême, l’AFD et l’OSS envisagent, à travers l’initiative « Stress hydrique et changement climatique en Afrique du Nord », de promouvoir le dialogue des politiques publiques dans la sous-région (Algérie, Égypte, Libye, Maroc et Tunisie) pour une période de 18 mois. « Dans ce contexte, il semble particulièrement approprié de réfléchir à la contribution potentielle des ressources en eau non conventionnelles (en particulier la réutilisation des eaux usées traitées pour l’agriculture, le dessalement ou la déminéralisation de l’eau et les eaux fossiles transfrontalières) et de décrire les conditions et les meilleures pratiques associées, ainsi que les risques possibles et particulièrement environnementaux », indique l’AFD.

L’exploitation des ressources en eau non conventionnelles

Ces solutions sont progressivement adoptées dans les pays d’Afrique du Nord, notamment le Maroc qui figure dans le Top 20 des pays dans le monde les plus affectés par le stress hydrique, avec seulement 500 m3 d’eau par habitant et par an, un volume qui était à 2 500 m3 en 1960. Dans ce royaume plusieurs usines de dessalement sont en développement, notamment à Agadir, Jorf Lsfar ou encore Laâyoune, la capitale du Sahara occidental, un territoire d’Afrique du Nord sous domination marocaine. Les différentes installations seront mises en service en 2021.

En juillet 2020, le gouvernement égyptien a décidé de mettre en œuvre un plan quinquennal de 45,18 milliards de livres égyptiennes (2,8 milliards de dollars) visant la construction de 47 usines de dessalement d’eau de mer. L’initiative vise l’exploitation des ressources en eau non conventionnelles pour préserver les ressources d’eau douce qui se raréfient dans le pays des pharaons.

Le soutien de l’AFD

L’initiative « Stress hydrique et changement climatique en Afrique du Nord » devrait également favoriser le partage des connaissances à l’échelle sous-régionale sur les enjeux et les solutions pour faire face à la raréfaction des ressources d’eau de surface et souterraines en Afrique du Nord.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la Facilité d’appui aux politiques publiques et au dialogue citoyen, financée par l’AFD.

Inès Magoum

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