AFRIQUE : Diageo investit 219 M$ pour « verdir » la production de ses boissons

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AFRIQUE : Diageo investit 219 M$ pour « verdir » la production de ses boissons©bit mechanic/Shutterstock

Diageo, une entreprise britannique qui produit et commercialise des liqueurs et des boissons alcoolisées vient d’annoncer un plan d’investissement de 180 millions de livres sterling (219 millions dollars). Les fonds serviront à rendre plus écologique le processus de production de ses boissons sur le continent africain.

Guiness, Harpe, Smirnof Ice, ce sont quelques-unes des boissons que l’on retrouve dans les buvettes de plusieurs pays africains comme le Cameroun. Dans ce pays d’Afrique centrale, les produits en question proviennent du Nigeria, qui fait partie des pays africains où le groupe Diageo a installé ses brasseries. Ce dernier vient d’annoncer un plan d’investissement de 180 millions de livres sterling, soit presque 220 millions dollars. Les fonds serviront à rendre plus écologique le processus de production de certaines de ses installations en Afrique.

Un programme d’investissement initial de 50 millions de livres sterling (60,7 millions de dollars) permettra l’alimentation des brasseries par de l’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables, comme le solaire ou la biomasse. Dans les brasseries kenyanes et ougandaises, le mazout cédera ainsi la place aux copeaux de bois, aux bambous ou encore aux balles de riz qui serviront à produire de la vapeur destinée aux brasseries.

Selon Diageo, les nouvelles installations de biomasse permettront d’éviter l’émission de 42 000 tonnes de CO2 par an. Et, bonne nouvelle, le groupe Diageo se lance dans la biomasse dans un contexte où les autorités de certains pays d’Afrique de l’Est favorisent l’introduction et la valorisation du bambou. C’est ainsi le cas du Rwanda et du Kenya.

Des installations fonctionnant à l’énergie solaire

« Nous nous sommes fixé des objectifs environnementaux ambitieux, alignés sur les objectifs mondiaux de développement durable des Nations Unies, et nos efforts pour les atteindre d’ici 2020 se poursuivent au même rythme. Parmi les progrès réalisés, mentionnons une réduction de 45 % de nos émissions de carbone et une amélioration de 44 % de l’utilisation efficace de l’eau au cours de la dernière décennie environ. Nous nous tournons également vers l’avenir, au-delà de 2020 », indique Ivan Menezes, le directeur général de Diageo.

Six pays du continent africain concentrent 12 brasseries de Diageo. Ces installations seront alimentées par des off-grids solaires. Ces systèmes hors réseau devraient fournir 20 % de l’électricité nécessaire pour le fonctionnement de chaque brasserie. L’entreprise britannique compte démarrer l’installation des off-grids par les brasseries situées au Kenya et au Rwanda. Le groupe britannique étendra ensuite son programme à d’autres installations situées en Ouganda, en Tanzanie, en Afrique du Sud, aux Seychelles et au Nigeria.

La réutilisation des eaux usées dans les brasseries

L’autre grand chantier dans lequel se lance Diageo est la réutilisation des eaux usées issues du processus de brasserie. La société a déjà construit une installation de traitement des eaux usées pour la nouvelle brasserie qu’elle vient de construire dans la ville Kenyane de Kisumu. Il faut dire que les autorités du comté de Kisumu contraignent sérieusement les entreprises à traiter leurs effluents, dans la mesure où elles risquent de se déverser dans le lac Victoria qui borde la ville de Kisumu. Cette vaste étendue d’eau douce sert de réservoir d’eau potable pour la population de cette ville. Il y a de cela quelques mois, Kenya Breweries, la principale entreprise brassicole du Kenya a également annoncé la construction d’une station de traitement des eaux usées pour son usine de Kisumu, pour un investissement de 40 millions de dollars.

Diageo compte construire des stations de traitement des eaux usées pour cinq de ses brasseries en Ouganda, au Kenya et au Nigeria, où les eaux seraient également recyclées. Avec ce système de « reuse » (réutilisation), l’entreprise devrait économiser au moins deux millions de mètres cubes d’eau par an.

Jean Marie Takouleu

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