AFRIQUE : deux sites bénéficient du plan de l’Unesco pour les récifs coralliens

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AFRIQUE : deux sites bénéficient du plan de l’Unesco pour les récifs coralliens©Flystock/Shutterstock

Le plan d’urgence pour la résilience des récifs coralliens du Patrimoine mondial de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) a été présenté le 14 avril 2022 aux Palaos, État insulaire situé en Océanie. Le plan qui se limite aux récifs coralliens du patrimoine mondial de l’Unesco comprend deux sites en Afrique.

Le réchauffement de la température des océans, dû aux émissions mondiales de CO2, constitue la première menace pour les récifs coralliens. Il réduit l’espérance de vie des coraux, à travers un blanchissement précoce.  « Cette année, pour la première fois, un blanchissement massif des coraux s’est même produit à une période traditionnellement plus fraîche, dite de La Niña. Selon le scénario actuel d’émissions, l’ensemble des récifs du patrimoine mondial risque de disparaître d’ici la fin du siècle » explique Audrey Azoulay, la directrice générale de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture).

Une étude présentée en marge de la 26e conférence des Nations unies sur le changement climatique explique que les récifs coralliens vivent et prospèrent à des températures comprises entre 25 °C et 40 °C, et si la température dépasse cette limite, les récifs blanchissent et finissent par mourir.

Face à l’impact négatif du réchauffement climatique sur les écosystèmes récifaux, la directrice générale de l’Unesco a saisi l’occasion de la septième édition du sommet international « Our Ocean », qui se tenait du 13 au 14 avril 2022 aux Palaos, (État insulaire situé en Océanie, Ndlr), pour lancer le plan d’urgence pour la résilience des récifs coralliens du Patrimoine mondial de l’Unesco. Le plan exécuté en partenariat avec le Global Fund for Coral Reefs (GFCR), un fonds public-privé dirigé par les Nations unies, permettra d’investir dans des stratégies de résilience climatique. Les actions se focaliseront sur la réduction des facteurs locaux de dégradation, la gestion durable des zones marines protégées et le soutien aux communautés locales.

Le patrimoine mondial compte 29 sites avec des récifs coralliens, dont 19 sites dans des pays en développement et deux sites en Afrique (le Parc de la zone humide d’iSimangaliso à l’Est de l’Afrique du Sud, et l’île de Mukkawar au Soudan).

L’impact des activités humaines

La dégradation des écosystèmes récifaux n’est pas causée uniquement par le réchauffement climatique. Les activités anthropiques ont également un impact négatif sur le développement des récifs coralliens. Sur la rive africaine de la mer Rouge par exemple, les méthodes de pêche illégales et destructrices, les développements côtiers et terrestres non durables qui provoquent l’envahissement et la pollution dans les zones de récifs coralliens, ainsi que la surcapacité du tourisme, contribuent à la dégradation des récifs coralliens.

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Face à cette situation que des projets similaires au plan d’urgence pour la résilience des récifs coralliens du Patrimoine mondial de l’Unesco sont également lancés dans les autres pays africains. Lors de la 7e édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique qui se tenait du 28 au 30 août 2019, le Japon s’est engagé à financer des projets de protection d’écosystèmes récifaux dans les pays bénéficiaires du nouvel accord sur l’initiative de la croissance bleue : le Kenya, les Comores, l’île Maurice et les Seychelles.

Boris Ngounou

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